Parrainages : les candidats à la Présidentielle comptent sur les Outre-mer

Le temps presse. Les candidats et candidats à la Présidentielle ont jusqu’au 4 mars pour recueillir les 500 parrainages nécessaires pour voir leur candidature validée par le Conseil Constitutionnel.

Au 22 février, 7 candidats ont décroché leur ticket d’entrée officiel pour le 1er tour de l'élection présidentielle : Emmanuel Macron, pas encore candidat ; Valérie Pécresse ; Anne Hidalgo ; Yannick Jadot ; Fabien Roussel, Jean Lasalle et Nathalie Artaud. Les 2 premiers raflent la mise outre-mer. Une bonne centaine d’élus polynésiens parrainent à ce jour, le chef de l’Etat.

La peur de s'afficher ?

Pour les 23 autres candidats, la barre des 500 parrainages n’est pas encore franchie. Il faut savoir que cette règle n’est en vigueur que depuis 1976. Avant cette date, seules 100 signatures étaient nécessaires.

Quel est l’obstacle aujourd’hui ? D’après les observateurs, c’est la peur des maires de s’afficher sous une couleur politique car depuis 2017, tous les noms des parrains ou marraines sont rendus publics. Faut-il alors annuler le système des 500 parrainages, le changer ? Est-il réellement démocratique ? Le débat ne date pas d’aujourd’hui.

Le candidat écologiste Yannick Jadot vient d'obtenir les 500 parrainages.

En 2007 et 2012, deux anciens 1ers ministres Edouard Balladur et Lionel Jospin avaient fait des propositions. Le premier : un vote à bulletin secret pour 100 000 électeurs. Le second : 150 000 parrainages citoyens. François Bayrou a lui, le 10 février, ouvert une autre alternative : la création d’une banque de parrainages démocratiques pour les candidats atteignant au moins les 10% dans les sondages.

Eric Minardi, président du Te Nati-Rassemblement National, aimerait que des élus polynésiens apportent leur parrainage à Marine Le Pen.

L’objectif du président du Modem et maire de Pau, c’est de ne pas soutenir un courant politique ou un candidat mais de garantir la démocratie, de ne pas la déstabiliser, la déséquilibrer en excluant des candidats simplement parce qu’il leur manquerait quelques signatures pour se qualifier au 1er tour. Son projet a reçu à ce jour, le soutien de plus d’une centaine d’élus dont le maire LR de Cannes et président de l’association des maires de France.

Au fenua, le Te Nati Rassemblement National d’Eric Minardi a relayé l’appel aux maires de sa présidente Marine Le Pen. Il demande aux tavana de Polynésie française de rejoindre la plateforme du collectif des élus garants de la démocratie. C’est son nom. Un appel lancé aussi dans l’hexagone, par Jean-Luc Mélenchon et Eric Zemmour.

Tauhiti Nena, souverainiste, apporte son soutien à Eric Zemmour.

Ce dernier vient de recevoir le parrainage de...Tauhiti Nena. , relate l'AFP.