Très silencieuses et sans odeur d’échappement, les voitures électriques pourraient bientôt conquérir les routes polynésiennes. Adieu la pompe à essence, bonjour la borne de recharge. Oui mais voilà, dans l’espace public, ces petites boîtes restent encore rares.
La société de Didier Berruyer en a déjà installé 36 à Tahiti et 7 à Moorea, principalement sur des parkings de magasins ou de restaurants. "La plupart des gens qui habitent ici vont recharger chez eux, mais on aura besoin d'une recharge en cas de kilomètres supplémentaires dans la journée, et surtout on va permettre à la voiture de recharger plus vite qu'à la maison sur un réseau de bornes publiques...Il y a une demande, on a des bornes intelligentes qui renvoient leurs statistiques d'usage et on voit qu'elles sont de plus en plus utilisées", explique Didier Berruyer.
Aujourd’hui, à peine 2% des ventes de voitures neuves sont électriques…Mais le secteur est voué à se développer. Reste à poser un cadre réglementaire pour permettre l’installation de ces bornes dans l’espace public. Le réseau électrique devra aussi s’adapter pour supporter des recharges en nombre. "A partir de 2035, les constructeurs ne fabriqueront plus de véhicules [à moteurs] thermiques, donc on passera aux véhicules électriques. Les enjeux sont de tenir compte d'une dynamique vertueuse, cette dynamique est de mieux respirer l'air ambiant.", précise Gilles Bonvarlet, PDG de Sodiva.
Pour autant, en matière d’environnement, les voitures électriques ne cochent pas toutes les cases. Leur batterie au lithium reste la principale pollution. Et leur recharge électrique reste très carbonée en Polynésie où 70% de l’électricité provient du fioul lourd et du gazole !