Pêche au varo : un crustacé à prendre avec des pincettes

La pêche au varo
À Manihi, la pêche au squille, ou au varo en tahitien, est une activité pratiquée par beaucoup d'habitants. Ce crustacé est très prisé par les fins gourmets et les papilles des connaisseurs. Mais pour pouvoir les satisfaire, les pêcheurs doivent s'armer de patience. Reportage.

La balade du jour a un but bien précis : pêcher le varo. A Manihi, aux Tuamotu, Charles prépare minutieusement ses appâts. Il faut dire que le varo est un animal capricieux, il ne mange pas n'importe quoi. Alors, il faut bien choisir le poisson qui va l'appâter. "Il faut que ce soit des poissons comme les perroquets, pas des poissons avec beaucoup d'arêtes car le varo ne mord pas à l'hameçon. Il est très intelligent", explique Tehare Flores, pêcheur de varo. 

Le matériel fin prêt, direction le lagon où l'eau est très peu profonde. L'endroit idéal pour pêcher le varo. "Ce ne sont pas des varo à vendre, c'est pour notre consommation personnelle. Ici, ils sont très charnus", confie Yamila Faura, la compagne de Tehare.

Il faut repérer les trous où vivent les varo. Patience et persévérance sont les qualités nécessaires à ce type de pêche mais il faut surtout de la technique. Comme un charmeur de serpent, Charles connaît le son à produire pour attirer le varo. "Il faut beaucoup de patience pour trouver le bon trou, il faut l'appâter et quand tu trouves le trou avec un varo, ça peut aller très vite, par contre tu peux attendre des heures si ça ne mord pas". 

Ce reportage a été tourné avant l'interdiction de la pêche au varo