Pêche et hôtellerie : des parades à la baisse de défiscalisation

Pêche et hôtellerie : des parades à la baisse de défiscalisation
Plusieurs projets sont en cours dans les secteurs du tourisme et de la pêche. Des projets éligibles à la défiscalisation mais ralentis par l'inflation, l'incertitude de la réglementation au plan fiscal et la lourdeur administrative. Les entrepreneurs proposent aujourd'hui des solutions alternatives pour le développement de ces secteurs clés.

Un hôtel 4 étoiles de 53 chambres, accessible à la population sur l’île principale de Bora Bora... Le projet lancé en 2022 est en attente. Pour ce groupe de promoteurs, la baisse du taux de défiscalisation couplée à l’augmentation du coût réel du projet tombe mal.

"Il est malheureusement plus cher de 1 milliard 200 millions de Fcfp que le projet initial, à cause de l'inflation qu'il y a eu et en particulier les coûts des matériaux et des prestations des entreprises", explique Joël Allain-développeur de projets, qui souhaite qu'il y ait une révision. "Une demande a été faite", affirme-t-il, avec espoir.

Une adaptation plus souple de l’outil défiscalisation

Autre point d’interrogation, un projet d’hôtel très haut de gamme, à Taha'a cette fois. À la clé, 300 emplois générés mais les investisseurs étrangers sont aujourd’hui méfiants, et l’espoir d’une défiscalisation plus ciblée grandit. "Si on ne veut plus d'hôtels ou moins d'hôtels à Bora Bora, il faut moins de défiscalisations. Si on veut plus d'hôtels à Taha'a ou d'autres îles, il faut peut-être plus de défiscalisations", précise le développeur de projets.

Dans le secteur de la pêche, si la baisse de 5% du taux de rétrocession n’empêche pas la concrétisation des projets, la lourdeur du montage des dossiers pose problème. Comme la construction localement de 3 thoniers par ce patron qui propose une alternative à la défiscalisation. "Pourquoi pas à travers les subventions via un dossier, qui seraient plus simples qu'un outil de la défiscalisation qui à l'air simple quand on le dit mais qui sur le terrain est très compliqué à obtenir ? ", propose Yan Ching, directeur général de Vini Vini. Une adaptation plus souple de l’outil défiscalisation, c’est le vœu des acteurs économiques polynésiens.