En ce moment, les boîtes d’œufs manquent dans les supérettes de Tahiti. Et difficile de satisfaire tout le monde quand il y en a... Cette fois, les perturbations sont liées aux incidents sanitaires dans les exploitations. Mais les commerçants et les consommateurs peuvent se rassurer : le renouvellement du quota annuel d’importations de poussins de race "poule pondeuses" en provenance de Nouvelle-Zélande et des Etats-Unis devrait changer la donne. Ainsi, 277 800 poussins vont bientôt être livrés.
En effet, près de 280 000 poussins sont importés chaque année en Polynésie pour assurer la production d'œufs, avec 30 000 poussins supplémentaires qui vont permettre soit de "favoriser l'installation de nouveaux arrivants qui ne seraient pas encore titulaires d'un quota, soit de fournir des poussins en cas d'accident sanitaire dans un cheptel par exemple", précise Valérie Andras, chargée de développement des filières animales à la Direction de l’agriculture.
L'activité des poules pondeuses dure environ 18 mois, après quoi leur production diminue.
Il y a 98 aviculteurs en Polynésie, dont sept qui réalisent 80 à 90% de la production. En 2022, 57 millions d’œufs ont été produits. Malgré le manque de céréales et l’inflation, les aviculteurs ont su contenir le prix des œufs et s’en sortir financièrement. Ils se sont notamment orientés vers des œufs extra-frais vendus entre 0 et 9 jours, et dont les prix ne sont pas encadrés.