Pénurie de fruits et légumes : la faute aux intempéries

Concombres, tomates, salades, poivrons et choux se font rares sur les étals du marché de Papeete.
Les fortes pluies du mois d’octobre et de novembre ont fortement endommagé une bonne partie des récoltes. Une saison qui pourrait se poursuivre jusqu’au mois de février. Pour combler les pertes, les agriculteurs ont dû augmenter les prix des légumes exposés sur les étals. Pour l’heure, il n’existe aucune caisse spéciale indemnités pour venir en aide aux agriculteurs en cas de mauvais temps.

Actuellement, une barquette de concombre se vend 400 francs l'unité et 1000 francs les trois barquettes. Habituée à venir acheter ses légumes au marché de Papeete le dimanche, Nathalie remarque tout de suite une différence de prix. Elle témoigne : "C’est un peu plus cher. D’habitude je paye 200 voire 300 francs, et là c’est le double 400 francs, mais je prends quand même."

En pleine saison des pluies, les agriculteurs revoient leurs tarifs à la hausse pour compenser les pertes. James Tatarata est propriétaire d’une exploitation de près de 8 hectares à Afaahiti. Il nous explique que : "La pénurie est due aux grosses pluies du mois de novembre. À cause de ça on a perdu une grande partie de nos cultures et là, on est obligés de tout recommencer. Avec le temps qu’il fait chez nous, il pleut beaucoup, donc ça devient un peu difficile d’avoir des légumes. Cette pénurie touche presque tous les légumes : tomates, concombres, salades, choux, poivrons, tout. Aujourd’hui je suis venu exceptionnellement avec seulement des concombres, des tomates, des salades et du pota, en petites quantités, pas comme d’habitude. Habituellement je viens avec un camion rempli, mais là, on fait à peine la moitié, et encore même moins de la moitié."

À quelques mètres de ces étals partiellement remplis de légumes frais et situés en bord de route, Jean vient toutes les 2 semaines, pour faire son plein de légumes. "Les salades, tomates, concombres, poivrons… D’habitude c’est 200 ou 300 francs. Là, ils sont à 500 francs, c’est un peu doublé. Des fois on est obligés d’attendre un peu, vers 9 heures, pour voir si les commerçants baissent ou pas les prix, et c’est ce que je fais." nous confie-t-il.

Si l’eau favorise la croissance des plantes, trop d’eau peut provoquer des dégâts sur certaines variétés de légumes. Manania Manutahi vend ses produits à l’intérieur du marché. Elle peine à répondre aux besoins de sa clientèle. "À chaque fin d'année, il y a toujours ce problème de pénurie de choux, de tomates et de concombres." explique-t-elle.

Il faudra donc patienter encore quelques mois pour retrouver le choix en légumes locaux,et surtout en abondance, dans tous les rayons.