Un mouvement de grève se profile au sein de la banque de Polynésie. L'intersyndicale refuse la restructuration visant à transférer la majorité des directions fonctionnelles à la Société Générale de Nouvelle-Calédonie.
Selon les syndicats, ce transfert engendrerait des suppressions de postes à la banque de Polynésie "qui mettent en péril la qualité du service offert aux clients polynésiens particuliers et entreprises déjà pénalisés par les réductions d'effectifs dans les agences, et la mise en place difficile d'une nouvelle version du progiciel informatique", écrivent-ils dans un communiqué envoyé aux médias ce mardi.
L'intersyndicale ne comprend pas cette délocalisation, "d'autant plus incompréhensible que la Banque de Polynésie dégage des résultats positifs sur un marché porteur, alors que la Nouvelle Calédonie fait face depuis mai 2024 à une crise économique, politique et sociale sans précédent et à l’issue très incertaine".
Et de poursuivre : "les salariés expriment leur ras-le-bol sur la logique toute financière qu’on leur impose depuis des années au détriment de leur santé, de leur pouvoir d’achat et aujourd'hui de leur avenir".
Les revendications ont été soumises à la direction. En l'absence d'accord, les services internes et l'ensemble des agences de Tahiti et ses îles entreront en grève le 25 mars.