Préavis de grève au sein de la direction de la jeunesse et des sports

Un préavis de grève a été déposé le 16 septembre 2024 au sein de la DJS.
Un préavis de grève a été déposé par le syndicat CSTP-FO au sein de la direction de la jeunesse et des sports (DJS). Une partie des salariés s'oppose au projet de scission de la jeunesse et des sports proposé par la ministre Nahema Temarii.

Plusieurs agents de la DJS avaient exprimé leur désaccord au sujet du projet de scission de la ministre. En effet, Nahema Temarii souhaite scinder la direction de la jeunesse et des sports en deux entités bien distinctes : une partie sportive et une partie entièrement dédiée à la jeunesse, "qui fusionnerait avec la Délégation pour la prévention de la délinquance de la jeunesse (...) pour former la direction de la promotion de la jeunesse" indiquait Tahiti Infos dans un article publié le 27 août dernier.

Ainsi la jeunesse ne serait plus automatiquement reliée à la délinquance et ce service pourrait se consacrer pleinement aux jeunes. Si sur le fond, les salariés de la DJS ne sont pas complètement opposés, c'est la "manière de faire" qui poserait problème, selon nos sources. 

C'est dans ce contexte que le préavis de grève de la CSTP-FO s'inscrit. Il tient en trois points de revendications :

  • le retrait du projet de scission de la jeunesse et des sports tel que présenté par Mme la Ministre des sports
  • Le respect du courrier du directeur de cabinet M. Lionel Lao
  • Le maintien des instances de direction actuelles

Il y aurait donc aussi une crainte que cette restructuration n'engendre des remplacements ou des suppressions de postes. Pourtant, notre source assure que ce changement s'effectuera "à moyens constants, sans création ni suppression de postes. On vient simplement modifier le schéma de la jeunesse et des sports."

La ministre de la Jeunesse et des Sports a toujours maintenu qu'il n'y aurait pas de marche arrière sur le projet, même si, selon Tahiti Infos, son directeur de cabinet Lionel Lao avait annoncé par courrier aux agents que "concrètement, le programme qui vous a été présenté en réunion en date du jeudi 29 août 2024 n’est plus d’actualité". Ce courrier est au cœur du deuxième point de revendication.

Du côté de la DPDJ, le projet de scission est plutôt "bien accueilli" selon nos sources. Il permettrait de fusionner le travail de terrain et l'administratif.

Sans accord, la grève sera effective le dimanche 22 septembre 2024 à minuit.