C’est une réforme du rythme scolaire pas encore adoptée, mais qui a déjà du mal à passer, du moins sur la forme. Les assises de l’école qui ont eu lieu l’année dernière, ont réuni les représentants de parents d’élèves, de personnels, des communes et des acteurs de la santé, afin de réfléchir au rythme idéal pour les écoliers.
Dans les cartons du ministère de l’Education : la réduction du temps de classe au primaire, à partir de la rentrée 2023. Il passerait à 24 heures (au lieu de 26 ou 27 heures selon les écoles actuellement). Moins de temps devant les élèves pour les enseignants, c’est donc plus d’heures à répartir autrement. "Pour améliorer la réussite de nos élèves, on propose de réduire le temps de l'enfant à l'école. Certes, les enseignants n'auront pas cette réduction de temps puisqu'ils ont une obligation réglementaire de service à respecter, donc nous proposons 24 heures devant les élèves, et le reste du temps va être dispatché pendant ces fameuses 108 heures", explique Christelle Lehartel, ministre de l'Education.
Le Comité Technique Paritaire de l’Education doit débattre de l’organisation de ces 108 heures hors classe, jeudi 24 novembre, jour où le préavis déposé par le STIP-AEP & UNSA arrive à échéance. Pour l’heure, aucune discussion n’est prévue avant.
A cette date, ces 108 heures hors classe sont partagées comme suit : 54 heures consacrées aux activités éducatives et culturelles des élèves (une spécificité polynésienne), 26 heures consacrées aux réunions obligatoires (conseil des maîtres, conseil de cycle, conseil d’école…), 18 heures pour la formation des enseignants et 10 heures pour la co-éducation avec les parents.
18 heures de formation par an, c’est insuffisant pour le STIP-AEP & UNSA. "Sur le projet, sur les 108 heures, il n'y a pas à contester, c'est la loi. Par contre, sur la répartition des 108 heures, là on n'est pas d'accord, puisque nous on met l'accent sur la formation des enseignants. Nous voulons des enseignants bien formés, mieux formés, mieux préparés, pour le bien-être des élèves", estime Diana Yieng Kow, déléguée STIP-AEP & UNSA.
Le syndicat demande une répartition égale entre la formation des enseignants et les activités éducatives et culturelles des élèves, soit 36 heures pour chaque.
Si la grève est effective jeudi 24 novembre, les portes des écoles primaires ne seront pas closes pour autant. Les équipes pédagogiques accueilleront les enfants.