Dans les cours de récréation, les idées se confrontent et les avis divergent. Certains sont décidés quand d'autres sont perturbés par les discours.
Au lycée Paul Gauguin, un petit noyau d’élèves vit avec beaucoup d’intérêt la campagne électorale. Les cours de géopolitique leur permettent de se forger un avis personnel et réfléchi sur la question. Samuel est un peu déçu. Encore mineur, il n'a pas pu voter cette année.
“Je m'intéressais un peu à la politique mais pas non plus des masses. Mais avec ce prof, monsieur Prunier, on a vraiment étudié la campagne. Du coup j’ai décortiqué les programmes de tous les candidats et là j’avais vraiment une idée pour qui j’aurais voté cette année. Mais à deux semaines près, je n’ai pas pu voter.”
Rendez-vous dans cinq ans ?
Tant pis, il entend bien faire entendre sa voix dans cinq ans.
Pour les professeurs, la neutralité reste la ligne de conduite, précise Ségolène D’ORTOLI-GUICHARD, professeure d’anglais au lycée Diadème :
“La politique comme la religion sont des questions personnelles. Nous, on est là pour éveiller chez eux une conscience, l’idée qu’il y a quand même un devoir citoyen, et que ces choix doivent être réfléchis, discutés, mais dans le cadre privé. Nos positions personnelles politiques n’ont pas leur place dans la salle de classe.”
Selon les estimations, les jeunes entre 18 et 24 sont les plus grands abstentionnistes.
En attendant, chacun s'accroche à ses idéaux et prépare son avenir, avec les examens en ligne de mire... On les retrouvera peut-être plus nombreux dans les bureaux de vote à la prochaine présidentielle 2027.