Prêt de 3,15 milliards cfp de l'AFD pour moderniser le port autonome de Papeete

3,15 milliards cfp destinés à moderniser les infrastructures du port.
Ce lundi, le port autonome de Papeete (PAP) et l’Agence française de développement (AFD) ont signé deux conventions de financement, en prêt et en subvention, pour accompagner les investissements du PAP en faveur de la modernisation de ses infrastructures portuaires et l’accélération de sa transition énergétique. 99% des importations polynésiennes passent par le port autonome, alors pour se mettre aux normes en terme environnemental notamment, des travaux d’envergure seront engagés.

Ce matin, l’Agence française du développement, le Pays et la direction du port ont signé deux conventions qui doivent permettre de financer la modernisation du port autonome de Papeete, en particulier de ses infrastructures.

Signature des deux conventions entre René Temeharo, ministre des Grands travaux, Charles Trottmann, directeur du département des 3 océans à l’AFD, et Jean-Paul Le Caill, directeur du port autonome de Papeete.

L’AFD a ainsi mobilisé un prêt à long terme de plus de 3,15Md cfp (26.5M€) afin d’accompagner le Port pour le financement partiel de la première phase de son programme d’investissement. Ce prêt sera affecté à six projets prioritaires distribués en deux volets :


o Modernisation des infrastructures portuaires ;
o Travaux de reconstruction du quai au long cours aujourd’hui dégradé, dédié au commerce international, afin de renforcer et de mettre aux normes sa structure ;
o Construction d’un nouveau quai de cabotage qui sera destiné à l’accueil de navires dédiés à l’approvisionnement du pays et à la croisière inter-îles, en raison de la saturation des terminaux existants ;
o Transition environnementale du port ;
o Travaux pour le raccordement au réseau d’assainissement de l’ensemble du domaine portuaire ;
o Rénovation du réseau d’adduction d’eau potable du port ;
o Implantation d’une promenade dédiée à la mobilité douce 

Après 60 ans d'existence, le port autonome doit engager des travaux d’envergure. Jusqu'à présent il pouvait financer sur fonds propres jusqu'à hauteur d'1 milliard cfp ses investissements. Mais sa modernisation d'ampleur nécessite plus de fonds, et donc il se tourne vers les établissements bancaires comme l'AFD.

Jean-Paul Le Caill, le directeur du port, explique à Axelle Mésinèle, les raisons de ce choix  :

Par ailleurs, l’Agence Française de Développement a signé avec le port un programme de financement d’études et d’appuis à hauteur de 95 millions cfp (800 000€), financé sur fonds du ministère des Outre-mer.

Cet accompagnement est lui structuré autour de deux composantes pour 5 prestations :


o Composante A : appuis à la gouvernance opérationnelle ;
o Renforcement de la politique de ressources humaines (RH) et mise en place d’un programme de renforcement de capacités des équipes, en termes d'adéquation avec les enjeux et la stratégie du PAP ;
o Etude pour la digitalisation du système et des procédures portuaires : mise en place d’un système d’information portuaire fonctionnel, évolutif, interconnectable et interopérable ;
o Composante B : Appui à l’accélération de la transition environnementale et énergétique.
o Elaboration de la stratégie et appui à la mise en oeuvre de la politique de responsabilité sociétale d’entreprise (RSE) ; appui à la certification environnementale « Port vert » (ISO 14001, 50001 ou label « Ecoport »)
o Etude de faisabilité technico-financière de l’alimentation électrique des navires à quai.
o Etude de dépollution des eaux de la rade incluant un plan de gestion des eaux industrielles issues de l’activité portuaire.

60 ans déjà, le port de Papeete doit retrouver une seconde jeunesse pour rester le poumon économique du territoire.

Charles Trottmann, directeur du département des 3 océans à l’AFD, estime que l’Agence Française de Développement est au cœur de ses missions en assistant le port autonome.

Ecoutez-le :

Depuis 2020, l’AFD a investi 100 milliards de francs en Polynésie notamment à travers les prêts garantis par l’Etat.

Et en 2021, en terme de montant, la Polynésie française était l’un des premiers territoires d’intervention de l’AFD.

Il faut investir pour correspondre aux nouvelles normes.