Ce matin, l’Agence française du développement, le Pays et la direction du port ont signé deux conventions qui doivent permettre de financer la modernisation du port autonome de Papeete, en particulier de ses infrastructures.
L’AFD a ainsi mobilisé un prêt à long terme de plus de 3,15Md cfp (26.5M€) afin d’accompagner le Port pour le financement partiel de la première phase de son programme d’investissement. Ce prêt sera affecté à six projets prioritaires distribués en deux volets :
o Modernisation des infrastructures portuaires ;
o Travaux de reconstruction du quai au long cours aujourd’hui dégradé, dédié au commerce international, afin de renforcer et de mettre aux normes sa structure ;
o Construction d’un nouveau quai de cabotage qui sera destiné à l’accueil de navires dédiés à l’approvisionnement du pays et à la croisière inter-îles, en raison de la saturation des terminaux existants ;
o Transition environnementale du port ;
o Travaux pour le raccordement au réseau d’assainissement de l’ensemble du domaine portuaire ;
o Rénovation du réseau d’adduction d’eau potable du port ;
o Implantation d’une promenade dédiée à la mobilité douce
Après 60 ans d'existence, le port autonome doit engager des travaux d’envergure. Jusqu'à présent il pouvait financer sur fonds propres jusqu'à hauteur d'1 milliard cfp ses investissements. Mais sa modernisation d'ampleur nécessite plus de fonds, et donc il se tourne vers les établissements bancaires comme l'AFD.
Jean-Paul Le Caill, le directeur du port, explique à Axelle Mésinèle, les raisons de ce choix :
Par ailleurs, l’Agence Française de Développement a signé avec le port un programme de financement d’études et d’appuis à hauteur de 95 millions cfp (800 000€), financé sur fonds du ministère des Outre-mer.
Cet accompagnement est lui structuré autour de deux composantes pour 5 prestations :
o Composante A : appuis à la gouvernance opérationnelle ;
o Renforcement de la politique de ressources humaines (RH) et mise en place d’un programme de renforcement de capacités des équipes, en termes d'adéquation avec les enjeux et la stratégie du PAP ;
o Etude pour la digitalisation du système et des procédures portuaires : mise en place d’un système d’information portuaire fonctionnel, évolutif, interconnectable et interopérable ;
o Composante B : Appui à l’accélération de la transition environnementale et énergétique.
o Elaboration de la stratégie et appui à la mise en oeuvre de la politique de responsabilité sociétale d’entreprise (RSE) ; appui à la certification environnementale « Port vert » (ISO 14001, 50001 ou label « Ecoport »)
o Etude de faisabilité technico-financière de l’alimentation électrique des navires à quai.
o Etude de dépollution des eaux de la rade incluant un plan de gestion des eaux industrielles issues de l’activité portuaire.
Charles Trottmann, directeur du département des 3 océans à l’AFD, estime que l’Agence Française de Développement est au cœur de ses missions en assistant le port autonome.
Ecoutez-le :
Depuis 2020, l’AFD a investi 100 milliards de francs en Polynésie notamment à travers les prêts garantis par l’Etat.
Et en 2021, en terme de montant, la Polynésie française était l’un des premiers territoires d’intervention de l’AFD.