Prévention du suicide : le témoignage poignant de "Taina"

L'association SOS Suicide est à l'écoute de tous les Polynésiens.
En Polynésie, 80% des personnes qui se suicident ont moins de 30 ans. Le sentiment d'un tunnel sans lumière au bout, l'idée d'une vie sans horizon envahissant l'état de conscience. L'humain est complexe, alors l'écoute des aidants, de ceux qui aiment, est une clé pour éviter l'acte et aussi pour réparer l'âme après la tentative avortée. Parler c'est respirer. Le témoignage de "Taina", une quadragénaire, qui a attenté à ses jours.

Je me suis dit pourquoi rester ? Tout ce que tu fais n'aboutit pas.

Taina

Taina n'en peut plus, elle est à bout. Et devant elle un trou noir, une fatigue morale et physique. Elle a vécu la journée la plus difficile de sa vie il y a deux ans. Une journée marquée par sa tentative d’en finir avec la vie. A 48 ans, Taina n’en est pas à sa première tentative. Son geste malheureux a été stoppé grâce à sa prise de conscience. Sur le coin de son lit, elle compose le numéro de l’association Sos Suicide. Un aidant se met en route pour l’écouter et l’épauler, quand son fils la découvre au plus mal. Depuis ce jour, Taina est suivie par l’association, elle a même noué des liens forts avec les aidants. Des aidants qui sont pères ou mères de famille et qui se déplacent partout au Fenua.  

Le suicide touche toutes les catégories socio-professionnelles et tous les âges. Depuis janvier, l’association comptabilise une centaine d’appel à l’aide. Un chiffre qui reste stable en Polynésie.

Regardez le reportage poignant de Melissa Chongue et Jacques Damour :