Prime de pouvoir d'achat : le MEDEF reprend la main

Illustration. Le Medef Polynésie propose d'octroyer une prime afin de maintenir le pouvoir d'achat des salariés.
Le Medef propose au gouvernement de redonner du pouvoir d’achat aux salariés, sans augmenter davantage le coût du travail pour les chefs d’entreprise, en mettant en place une prime exceptionnelle dite "prime de pouvoir d’achat" exonérée de CST et de charges sociales. Reste à négocier avec l’ensemble des partenaires sociaux.

Sur la question du pouvoir d’achat, le Medef Polynésie a aussi son mot à dire. Il a fait une proposition au gouvernement. L’idée, c’est d’instaurer une prime exceptionnelle exonérée de CST et de cotisations sociales, et plafonnée jusqu’à 1 à 2 fois le SMIG.

L’objectif, c’est de répondre à la demande des salariés qu’il estime légitime, de limiter l’impact financier pour les entreprises qui ont déjà dû encaisser l’an dernier 4% d’augmentation du salaire minimum. Mais aussi parce que l’inflation ajoute de l’inflation.

Frédéric Dock, président du Medef Polynésie :

Reste à négocier avec les partenaires sociaux. Pas question de court-circuiter les traditionnelles discussions collectives de branche. Les négociations se feront comme chaque fin d’année par secteur d’activité à l’inspection du travail ou au sein des entreprises.

Le Medef veut aussi ouvrir le débat sur la question de la prime d’intéressement. Mais pour cela, l’ardoise de la CST doit être effacée.25’’

En attendant la prime d’intéressement, pour que la prime "pouvoir d’achat" puisse être applicable au plus tard au 1er janvier, des lois de Pays devront être rapidement votées.

Oui, mais

La CSIP a enregistré avec intérêt, nous a-t-elle dit, la proposition du Medef mais elle estime que c’est du "camouflage".
Pour Cyril Le Gayic, cette prime se substitue à une vraie augmentation de salaire.

Ecoutez-le :