5 cfp. Ce n’est pas grand-chose. Mais attention : sur un plein de 5000 cfp, c’est un litre et demi de carburant en moins dans le réservoir. Les consommateurs s'en aperçoivent forcément.
"On voit toujours l'augmentation par rapport à ce que l'on a l'habitude de mettre dans la voiture...y'à toujours une différence", indique Nathalie. "Il faut suivre le cours du pétrole. Si le pétrole augmente, on est obligé d'augmenter...Je suppose que pour la plupart des ménages, 5 cfp ça doit coûter", constate Karline. Mais ce sont les habitants des îles qui accusent le plus le coup. C'est le cas d'Irène qui explique qu'"ici à Papeete ça va, mais chez nous aux Tuamotu, c'est cher. Aux Tuamotu, on achète par fût [de 200 litres]. C'est pas 20 litres...c'est vraiment cher".
Le FRPH comme amortisseur
Actuellement le prix du baril de pétrole est de 80 $, soit une hausse de 58 % par rapport à la période du covid lorsque les pays producteurs de pétrole avaient fortement ralenti leur production, faute de demande. Avec la reprise de la consommation, donc de la demande mondiale, en Polynésie le FRPH (Fonds de Régulation du Prix des Hydrocarbures) a quand même permis d’amortir les prix de 8%.
Relance de l'activité
"La relance de l'activité économique nécessite forcément le recours aux énergies fossiles, et on a une production de pétrole qui n'a pas suivi puisque l'année 2020 a été, au niveau production, très basse... Ce qui fait qu'on a une offre inférieure à la demande. Forcément, comme tout produit on a une augmentation assez importante des prix du pétrole", explique Sabine Bazile, directrice de la DGAE, direction générale des affaires économiques.
Le prix du gaz lui aussi augmente, de 5 cfp par kilo. En 2020, il était plafonné à 208 cfp et aujourd’hui, il est à 223 cfp. Soit une augmentation de 2,3%. "Si c'est pour pousser l'économie, c'est pas un souci", dit Denis, un client.
Le prix du baril de pétrole devrait encore augmenter ces prochains mois et par conséquent, le prix à la pompe aussi. Doucement mais sûrement, le retour des prix du carburant de la période pré-covid se confirme.