Dernier ravitaillement de la matinée au rayon poissonnerie de cette grande surface de Tahiti. Dans les rayons, des barquettes de poisson du large, découpé en filet prêt à consommer. Côté client, on compare les prix et on hésite. "Il y a une augmentation, je prends donc de temps en temps dans la semaine, moins que d'habitude. On regarde les prix, on fait attention", confie une cliente.
Chez ce mareyeur de la place, on travaille au quota depuis quelques semaines pour honorer toutes les commandes. La production habituelle a été divisée par deux. Conséquence : importante hausse du prix du poisson, de plusieurs centaines de francs. "Le prix du thon rouge est à 2495, le thon blanc lui est à 1100 et quelques, habituellement il est 895 francs", observe Suzanne Mauati, préparatrice de commande.
"Le mauvais temps ne nous a pas aidés, les bateaux avaient interdiction de naviguer. On a tout de même perdu une semaine à une semaine et demie. Les bateaux commencent à peine à repartir"
Taruia Tauhiti, responsable de production
Une tendance presque normale après la période de fêtes de fin d’année, avec habituellement une reprise attendue en février. Mais, cette année, cela n'a pas été le cas. "Le mauvais temps ne nous a pas aidés, les bateaux avaient interdiction de naviguer. On a tout de même perdu une semaine à une semaine et demie. Les bateaux commencent à peine à repartir, c'est pour ça que cette semaine et la semaine prochaine on n’a quasiment pas de poissons", explique Taruia Tauhiti, responsable de production.
L’activité ne sera pas pour autant à l’arrêt. Les quelques navires déjà en mer lors des intempéries viennent de rentrer avec des cales bien remplies, de quoi patienter jusqu’aux prochains bateaux. "On a beaucoup de poissons en majorité thons rouges de 300 kilos. Ça a pris beaucoup de places dans la cale. On a donc dû filer quelques-uns, une cinquantaine qui restait dehors", confie Vaitehau, pêcheur stagiaire.
Augmentation de 0.5 points de l'indice des prix à la consommation
Et puis il y a ceux qui ont leurs habitudes, moins chères. Depuis des années, Lorna achète du poisson frais directement avec les pêcheurs du coin. "Quand ils ont du thon rouge, ils m'appellent alors j'accours (...) Ici, je paie mon poisson 1 000 francs depuis toujours".
Quoi qu’il en soit, la balance "offre/demande" selon les professionnels du secteur devrait se rééquilibrer dès le mois prochain. En Polynésie française, l’indice général des prix à la consommation a augmenté de 0.5 point au mois de janvier selon l’ISPF. Une hausse due en partie à la flambée des prix des produits de la mer qui bondit de +11.5 au mois de janvier.