Le projet Putu Uira d'EDT avance toujours. Commencé en 2014, il sera mis en service cette année.
Putu Uira, autrement dit la réserve d'énergie, sécurise le réseau électrique, en cas d’incident sur un groupe thermique, de perte de la production énergies renouvelables ou de perte d’une partie du réseau de transport électrique. Ce générateur virtuel est ainsi capable de fournir immédiatement de l’énergie durant 20 minutes, laissant le temps de démarrer un groupe de la centrale en toute maîtrise de la situation.
"Son rôle numéro 1 va être de permettre d'arrêter un moteur de la Punaruu. Aujourd'hui, on a toujours un moteur en plus qui ne sert uniquement au cas où un autre groupe déclenche à côté ou qui a un problème sur le réseau. Donc on est toujours obligés d'avoir un groupe supplémentaire en permanence qui fonctionne pour pallier une défaillance d'un autre système de production", explique Patrick Desfour, chef du service transition énergétique. "Si on fait tourner un groupe en moins, la conséquence est qu'on pollue moins. Et avec un groupe en moins, les autres groupes vont pouvoir fonctionner plus proches de leur puissance nominale, c'est-à-dire 100%. Et à 100 %, ils polluent moins".
Ecoutez-le :
Patrick Desfour
En chiffres, Putu Uira c’est : 34 tonnes de batteries dans 2 containers, 624 modules de batterie, 12 km de câbles, 15 ans de durée de vie des batteries. Les conteneurs des batteries arrivent début mai 2022, la première mise sous tension sera effectuée en juillet 2022, afin d’entamer plusieurs mois d’essai, d’abord avec Putu Uira en solo, puis en raccordement au réseau électrique.
Cet investissement de 1,750 milliard CFP fait partie du plan de renouvellement des ouvrages de production de la concession de Tahiti Nord. Ce projet piloté par EDT s’inscrit dans la stratégie de décarbonation énergétique de la Polynésie française voulue par le Pays.