Dans le couloir d'accès aux parloirs et à l'infirmerie, les détenus peuvent découvrir 23 panneaux retraçant sa vie, une balade instructive.... Au gré des panneaux, les détenus découvrent la vie d’un homme d’exception. Henri Hiro, homme de lettres, poète et instigateur du cinéma polynésien né le 1ᵉʳ janvier 1944 à Moorea et mort le 10 mars 1990 à Huahine.
L'occasion pour les détenus de le découvrir ou le redécouvrir. Ceux qui nous ont répondu ne le connaissaient pas. "J'ai vu des émissions à la télé qui disaient qu'il avait fait le collège de Punaauia et parlait de la culture ma'ohi...je ne connais que ça de lui."
À travers sa lettre la plus célèbre, je ne comprendrais jamais, l’homme est l'un des premiers polynésiens à s'être levé contre les essais nucléaires. Son engagement pour la défense du peuple ma’ohi est sans faille.
"Ils n'ont pas ce privilège de connaître Henri Hiro. Cela leur permet de savoir ce qu'il a fait et ce qu'il laisse aux futures générations" explique Tony Paparai, aumônier adventiste missionné à Tatutu.
Cette exposition de dix jours à Tatutu est une fenêtre ouverte sur la Polynésie, pour des hommes privés, un temps, de liberté. Après avoir pris connaissance de son oeuvre, ils pourront peut-être aller plus loin dans la réflexion : Henri Hiro fou ou visionnaire ? Et s’il était un trublion, un agitateur, de la pensée polynésienne, un anti conformiste plus proche du génie que de la folie…