Du fait de son isolement géographique, la gestion complexe des déchets se base sur 3 grands axes à Rapa : bonne volonté de la population, pragmatisme et bon sens sont les garants d’une gestion exemplaire, mais pas seulement, développement durable également. "A Rapa, on a fait du développement durable depuis des siècles, tout simplement parce que les ressources sont rares", constate le haut-commissaire lors de son passage à Rapa.
Tortue d'or
En 2021 Rapa a obtenu le 1er prix de la 𝐓𝐨𝐫𝐭𝐮𝐞 𝐝'𝐎𝐫 𝐝𝐞𝐬 î𝐥𝐞𝐬 é𝐥𝐨𝐢𝐠𝐧é𝐞𝐬 devant Arutua avec 6 900 kg de déchets recyclables rapatriés, soit un peu moins de 14 kg par an et habitant. Un prix qui récompense tous les efforts fournis pour protéger l’environnement fragile, avec en toile de fond la transmission d'une terre saine aux générations futures.
Ajouter à cela la convention signée avec le syndicat Fenua Ma, signe fort d’une démarche écoresponsable. Seulement voilà, la grosse difficulté réside dans le coût du transport des tris assuré par le navire Tuhaa Pae vers Tahiti. Un coût imputé sur le budget général de la commune, même si un accord global avec le transporteur permet chaque année 2 retours de déchets gratuits. "Rapa est en avance sur le tri des déchets, tous sont envoyés hors de l'île, ou alors traités sur place. Il y a bien des communes de France qui devraient prendre exemple sur Rapa", précise Eric Spitz.
Bouteilles en plastique, cannettes en aluminium et boites de conserve sont renvoyées vers Tahiti ainsi que les déchets toxiques : piles, batteries, huiles de moteur. Les autres déchets recyclables : papier, carton sont broyés sur place et valorisés en compost avec les déchets verts broyés. Ne sont enfouis en CET que les déchets ultimes produits en très faible quantité grâce à la bonne application par la population, des règles du tri.