Récif de coraux géants : une " découverte " connue de tous

Récif de coraux en forme de rose, Tahiti, le 12 décembre 2021.
Comme le rappelait Polynésie la première, ce jeudi 20 janvier, la " découverte " d'un récif de coraux géants en forme de rose au large de Tahiti, n'en est pas une. Dans un communiqué, le Pays revient sur cet affolement médiatique mondial.

Depuis hier, jeudi 20 janvier, le monde s'émerveille sur la " découverte " d'un récif de coraux géants en forme de rose à plus de 30 mètres de profondeur au large de Tahiti. Il s'étend sur trois kilomètres de long et entre 30 et 65 mètres de large, selon l'Unesco.

Mais comme nous vous le disions, c'est " un site bien connu des plongeurs du nord de la presqu’île. Il s'agit même d'un site de plongée régulier des clubs du coin, qui l'ont fait découvrir aux scientifiques l'année dernière ". 

Des informations que confirme le Pays dans un communiqué dont voici la teneur :

Les superbes images du récif coralien en eau profonde situé au large de Tahiti ont affolé la toile à travers le monde. Partout, les commentaires d’admiration se multiplient tant le spectacle offert par la nature polynésienne est sans commune mesure avec ce qui a déjà été répertorié par ailleurs.

Ceci étant, le plus gênant dans les différents articles partagés dans les médias est l’utilisation du mot « découverte », faisant croire qu’il faille attendre l’intervention de certaines personnes particulières pour enfin découvrir les merveilles du monde.

N’en déplaise à certains, les populations polynésiennes locales connaissaient déjà ce superbe endroit et cette « découverte hors du commun » n’en est pas une. Et comme le souligne justement Vincent Truchet, « les polynésiens, les locaux, les pêcheurs qui vont pupuhi, ça fait des années, des lustres qu’ils vont sur ce récif ».

Le gouvernement polynésien se réjouit de l’engouement suscité par les images de ce Trésor biologique. Il restera toutefois très attentif à ce que ce lieu extraordinaire ne devienne pas une nouvelle attraction touristique incontrôlée, que sa tranquillité ne soit pas troublée de manière excessive et surtout qu’il demeure à la disposition des populations polynésiennes locales afin que, lorsque les enfants demanderont aux plus anciens « C’est où ? », ils puissent encore répondre : « C’est là ! ».