A peine une centaine de manifestants ce matin pour la 3e journée de mobilisation contre le projet de réforme des retraites. Contre 500 la semaine passée.
Essentiellement des fonctionnaires, qui ne considèrent pas leur présence comme symbolique. "On estime qu'on a une responsabilité par rapport à notre [syndicat] national, qui se bat pour maintenir notre retraite à 62 ans, on se voit mal rester dans l'attentisme et attendre qu'ils gagnent. Donc on appelle à la mobilisation jusqu'au retrait de cette réforme", explique Maheanu.
Des manifestants toujours déterminés qui se sont postés devant le monument aux morts de Papeete. Par contre, d'autres l'ont été à leur manière. C'est le cas de quelques enseignants. "Certains personnels étant en difficulté financière, ou subissent la pression des parents d'élèves. Donc beaucoup ont décidé de faire classe aujourd'hui, pour ne pas pénaliser les enfants. Par contre, ils portent un symbole en noir de leur choix", précise Diana Yieng Kow, secrétaire générale du syndicat STIP AEP UNSA.
Autre symbole, le dépôt d'une gerbe par les manifestants en mémoire des anciens. Ceux qui à l'époque se sont battus pour défendre la France et ses valeurs. Aujourd'hui, leur combat est d'en défendre une en particulier, celle de maintenir le départ à la retraite à 62 ans et non pas 64 ans.
En métropole, quelque 757 000 personnes ont défilé mardi en France contre la réforme des retraites, dont 57 000 à Paris, selon le ministère de l'Intérieur, des chiffres en baisse par rapport aux 19 et 31 janvier où les autorités avaient recensé respectivement 1,12 et 1,272 million de manifestants au niveau national.