Le talent combiné à la précision, avec ce coup franc tiré à plus de 30 mètres...le 45ème but de la saison pour Hauroa Morgant et le graal pour son lycée qui remporte la finale du championnat scolaire, 8 ans après sa dernière victoire.
Aujourd'hui, c’est le retour de l’enfant prodige au fenua. Hauroa retrouve toute sa famille et ses amis d'enfance.
Sa grand-mère, Hinano, ne cache pas sa fierté : « Il n'a pas changé, il est toujours le même, mais nous sommes très fiers. Toute la famille est très fière de lui. »
« On a tous fait des sacrifices, reconnaît Hauroa. Toute la famille a fait des sacrifices. Maintenant, ça a payé et on est tous heureux. »
Heureux de ce titre de meilleur joueur de l’année de l’Utah. 45 buts marqués en une saison. Hauroa pulvérise le précédent record de 40 buts, établi en 1990.
Le football, une histoire familiale
Son arrière-grand-père, Maxime Aubry, ancien footballeur et figure incontournable de Fei Pi, décède en 2021, la même année où Hauroa prend l’avion pour les Etats-Unis. C’est à lui que pense Alcime Morgant, dit "Bambino" en cette soirée de retrouvailles : "on est fiers de lui. Parce qu’il a réussi aussi bien au niveau scolaire, qu’au niveau sportif."
Hauroa peut compter sur le soutien inconditionnel de sa famille, mais aussi de ses amis d’enfance, comme Nahei et Grégoire. « Je savais qu’il allait devenir un champion, confie son ami Grégoire. Dans la chambre, c’est ce qu'on se disait : qu’on allait être des champions. »
« C’était sûr qu’il allait battre ce record, même en jouant peu de matchs. Déjà ici à Tahiti, il battait des records, » assure Nahei.
Des débuts prometteurs à l'AS Tefana
Leurs débuts à l’AS Tefana, où ils ont dribblé ensemble et où Hauroa décroche ses premières médailles, puis des trophées. Le dernier en date : celui de meilleur buteur dans la catégorie U18, juste avant de partir pour les Etats-Unis. « C'était pas forcément un rêve depuis que j’étais petit d’aller jouer aux Etats-Unis, raconte Hauroa. C'était plus d’aller jouer à l’étranger, parce que forcément là-bas, le niveau est plus élevé. Il y a vraiment beaucoup d’infrastructures qui peuvent t’aider. Il y a tout ce qu’il faut pour un athlète. Après, la seule chose, c’est le mental. C’est vrai que c’est dur de rester loin de ta famille, loin de l’île, mais après, c’est le mental qui joue. »
Parce que rien n’est impossible pour celui qui rêve, ose, travaille et n’abandonne jamais. Les exploits de Hauroa lui permettent de concourir cette année face à 50 autres athlètes, pour tenter de décrocher le titre de meilleur joueur de football des Etats-Unis.