Retraites : nuit de tension mais pas de blocage

Tard dans la nuit les grévistes ont pu rencontrer trois représentants du gouvernement et de l'Assemblée de Polynésie. Ils ont convenu d'un nouveau rendez vous aujourd'hui à 10 heures avec le président, un sursis après une soirée de tensions. Le pays pourrait modifier, voire retirer le projet de loi.

Pas de blocage vendredi 9 mars au matin tout le monde est rentré se reposer en attendant la rencontre à 10h entre les syndicats et le pays.

Ce dernier pourrait faire des concessions, voir retirer le projet de loi. C'est ce que laissaient entendre les syndicats à l'issue de leur rencontre tard dans la nuit.

Patrick Galenon, délégué CSTP FO, en français
au micro d'Inatio Raveino


Mahinui Temarii, délégué CSTP FO,  en tahitien
au micro d'Inatio Raveino 


Aucune marche n’est prévue, aujourd’hui, mais les grévistes resteront sur les piquets de grève en attendant la rencontre entre l’intersyndicale et le Pays à 10h ce matin.

Hier, la journée de mobilisation a été marquée par l’entrée des manifestants à l’intérieur de l’hémicycle de l’Assemblée.
Suspendant ainsi la séance et les travaux des représentants. Un acte que le président du pays Edouard Fritch avait encore du mal à digérer, hier soir à 21h. Le vice président du gouvernement a lui, été plus ferme.

Teva Rohfritsch a ajouté que l’état de droit et la démocratie ont été bafoués par les manifestants.

Hier,  Edouard Fritch a fait trois concessions sur le texte initial de la réforme de la retraite :

- la cotisation des élus à la CPS,
- le départ à la retraite à 55 ans pour les salariés qui effectuent un travail pénible
- et la suppression de l’échelonnement des départs à la retraite.

Les syndicats restent mobilisés. Si l’accord n’est pas signé ce vendredi, l’intersyndicale est prête à maintenir la pression le temps nécessaire pour faire changer d’avis le gouvernement.