Un joyeux mélange de to'ere, fa'akete et pahu en concours, c'est l'esprit des Rohi Pehe Competitions. Des sonorités familières portées par une jeunesse fière de ses origines et de sa culture... Derrière cette représentation sur fond instrumental se cache aussi un héritage à préserver. "Moi je fais ça pour que les jeunes n'oublient pas notre culture. Même s'il y a la technologie, il faut vivre notre culture" disent en cœur Tauhere, Leiani, Marunui, élèves du lycée professionnel Atima de Mahina.
Même s'il y a la technologie, il faut vivre notre culture !
Tauhere, Leiani, Marunui, élèves du lycée professionnel Atima de Mahina
Les jeunes filles ont tenu à participer au concours, soutenues par leur cheffe de troupe. "C'est un travail de longue haleine parce qu'il faut savoir amener tous les élèves, ils ont répété pendant les vacances, c'est vraiment gratifiant" confie Piriarii Teariki. Pour sa création, le groupe a choisi le thème des taura, ces esprits totémiques chargés de protéger une famille comme le requin par exemple.
À travers ce concours, les organisateurs souhaitent promouvoir les percussions, raviver la flamme de la passion et favoriser la créativité des chefs de groupe, jeunes ou moins jeunes.
L'objectif c'est de promouvoir nos percussions. Il y a bien sur le Heiva tous les mois de juillet. Nous on a voulu donner une journée 100% à la percussion. Aujourd'hui il y a des ateliers pour la confection des to'ere avec Stelio. Tu as aussi des ateliers initiation des bases pour le public, c'est gratuit.
Teariki TAATA, co-organisateur Rohi Pehe Competitions
En coulisses, les compétiteurs répètent encore et encore avant de jauger leur niveau sur scène. "On voulait voir où on est par rapport aux autres groupes. Il y a du niveau ! C'est une passion, ce sont différentes frappes. On aime bien... Par exemple quand tu as trois frappes différentes ça donne un son top !" relate Tera'ivetea Temauriuri, chef du groupe Te Mana Ta'ere de Faaa.
Six groupes se sont présentés en compétition ce samedi pour la première édition des Rohi Pehe. On a même croisé Carlos, un Mexicain qui s'est fondu dans la masse pour une petite séance de perfectionnement au to'ere. L’an prochain, ce concours verra peut-être la participation d’orchestres étrangers...