Nouveau coup dur pour les habitants de Hitia’a… Un bloc leur barre de nouveau la route. Impossible d’aller jusqu’à Taravao. Dans cette famille, seule solution, on reste à la maison. "Là-bas, c’est la station, on va tout l’autre côté, il faut aller à Mahina, c’est trop loin, on attend, les travailleurs d’ici il faut aller chercher l’essence… Je ne sais pas comment il faut faire", s'interroge Erena. D'autres craignent déjà pour la scolarité de leurs enfants.
"Surtout pour l’école des enfants, ça a un impact, j’espère que ça va rouvrir d’ici et ne pas attendre un mois. Que ça rouvre pour les enfants en tout cas", lâche Ameria. "Ils ne vont pas aller à l’école. On n’a pas moyen de transport, faire tout le tour de l’île… Donc on va les garder avec nous", se résigne un autre parent d'élèves.
Nombreux sont ceux qui travaillent à Taravao, ville la plus proche. Nombreux sont ceux aussi qui se soignent de ce côté-là de l’île. Certains s’inquiètent de la situation.
"Au niveau médical, ça va être difficile car ma belle-mère et mon mari sont suivis à l’hôpital de Taravao. Ils ont des rendez-vous la semaine prochaine, donc on ne sait pas comment ça va se poser. En plus, j’ai ma famille à Faaone… On ne sait pas comment on va faire", se demande Heirava.
Vers une route circulaire
Depuis deux jours, une quinzaine de travailleurs sont à pied d’œuvre. Du lever du jour au coucher du soleil. Il faut faire au mieux et au plus vite. Le plus urgent : terrasser pour permettre aux engins d’accéder à la montagne. "Des poches de terre se décrochent de la montagne, nous subissons la nature, le ministre est venu faire le point ce matin et nous demande d’accélérer les travaux pour minimiser cette fermeture de route...Nous allons faire un point tous les deux jours avec une assistance géologique, avec l'Equipement, voir l'avancée des travaux, les travaux de sécurisation pour que les gens puissent circuler tranquillement et en sécurité. Et nous ferons un point vendredi prochain pour décider de rouvrir ou de prolonger de quelques jours les travaux", signale David Vignal, conducteur de travaux.
Le but ultime va au-delà de la réhabilation de cette portion de route du PK 43 à 44. C'est de construire une route circulaire avec une courbe beaucoup plus douce et élargie.
Ecoutez-le :
Vendredi prochain, les usagers sauront donc si une circulation alternée peut être envisagée. Quoiqu’il en soit, les travaux doivent continuer pendant 18 mois, pour un coût d’environ 400 millions cfp.