Sauveteurs en milieu périlleux, au péril de leur vie

Les bénévoles de la Fédération de la Fédération Polynésienne de protection civile, 2 décembre 2023.
Les sauveteurs en milieu périlleux sont les anges gardiens des randonneurs et toutes les personnes en détresse dans des conditions extrêmes. Pour être opérationnels, ils s'entraînent une fois par mois pendants quatre heures. Nous les avons suivis.

Ils profitent de leurs jours off pour s'entraîner à sauver des vies. Les sauveteurs de la protection civile interviennent en milieu périlleux, lorsqu'un randonneur est en détresse, qu’il soit en montagne dans une crevasse ou dans une grotte.

Conditions extrêmes

Ils sont intervenus une quinzaine de fois cette année. Et pour cela, il vaut mieux être bien préparé. C'est pourquoi Sam Roscol, le président de la fédération polynésienne de protection civile, les emmène en exercice une fois par mois pendant quatre heures. Ses volontaires doivent pourvoir "être autonome sur [leur] corde et se dépacer dans toutes circonstances" parfois au péril de leur vie. 

Le vertige, ils ne connaissent pas et la montagne est leur terrain de jeu préféré. Les descentes en rappel sont leur manœuvre de prédilection..."Il faut s'entraîner, il n'y a pas de secrets, c'est comme tout. C'est pour être opérationnel !" confirme Moana Maire, d'ordinaire bûcheron.

Anges gardiens

Les conditions d’exercices sont bien réelles : un sauvetage en simultané, une attèle de bras pour l’un, un collier d’attèle thoracique pour l’autre victime, des soins prodigués sur place et une équipe coordonnée plus haut, pour remonter les blessés avec près de 10 kilos de matériel sur le dos, en plus de la tenue. "C'est sportif, le but étant de pouvoir sauver des victimes dans des conditions extrêmes. À chaque entraînement, on apprend une manoeuvre supplémentaire" confie à son tour Julia Eymond, médecin au CHT du Taaone. 

Ils sont plusieurs professionnels de santé à s'investir aux côtés de la protection civile. Sauver des vies, c'est une vocation et la protection civile, une formation complémentaire..."J'ai commencé à l'âge de douze ans. Le grimpe : il y a un an. Depuis 9 ans à la fédération. Il y a des équipes d'astreinte : si on ne travaille pas on nous appelle. Après on se rend à la caserne, on se prépare et on part sur l'intervention. On a la chance d'avoir Sam et les autres qui connaissent bien toutes les montagnes. C'est eux qui font le briefing, qui mettent en place les manoeuvres et on exécute" relate Axel Rodrigues, infirmier de Moorea. 

Ces bénévoles se mobilisent pour retrouver les disparus et sauver des vies. Tout volontaire est le bienvenu dans l'équipe...