Stan Grant, journaliste australien d'origine aborigène, victime de racisme

Stan Grant a été l'objet d'insultes racistes sur les réseaux sociaux.
La question aborigène resurgit brutalement dans le débat public en Australie. Un journaliste star de la TV publique d'origine autochtone a volontairement suspendu ses activités après avoir été victime d'attaques racistes sur les réseaux sociaux. Ses commentaires sur la colonisation lors du couronnement de Charles III avaient déplu.

Onde de choc dans les médias australiens. Stan Grant quitte provisoirement ses fonctions d’animateur sur la chaîne ABC (Australian Broadcasting Corporation). Le journaliste vedette d’origine aborigène avait commenté le couronnement de Charles III en rappelant les souffrances des peuples autochtones lors de la colonisation. 

Quelques jours avant son couronnement, des leaders autochtones, dont les terres ont été colonisées autrefois par les Britanniques, avaient exhorté Charles III à présenter des excuses pour les "siècles de racisme" et le rôle joué par la couronne dans l'oppression de leurs peuples. 

Des représentants de communautés autochtones de douze nations du Commonwealth s'étaient adressés au souverain par lettre, réclamant des excuses officielles, des réparations financières ainsi que la restitution d'objets culturels qui leur ont été spoliés. 

L'amour contre la haine

Critiqué par certains confrères, Stan Grant a subi des insultes racistes sur les réseaux sociaux. Choqué, il assume cependant sa part de responsabilité comme celle de sa profession.
"Si votre but était de me blesser, vous avez réussi, et j’en suis désolé. Je suis désolé de vous avoir donné tant de raisons de me haïr, mais je me relèverai" a déclaré le journaliste en présentant sa dernière émission QandA sur ABC. "Vous pouvez m’attaquer à nouveau, je vous répondrai avec l’amour venu de mon peuple. Nous, les médias, devons nous demander si nous honorons vraiment un monde où ça vaut la peine de vivre. Trop souvent, nous sommes le poison dans le sang de notre société".

Regardez le reportage d'Outremer la 1ère :

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