Surtaxe aérienne : la Polynésie et les outre-mer devraient être épargnés

En principe, les ultra-marins dont les Polynésiens devraient être épargnés par cette surtaxe car l'avion est leur seul moyen de transport pour se déplacer rapidement.
Le ministre des Transports Clément Beaune a présenté en début de semaine un projet de surtaxe sur les billets d'avion destinés à financer la transition écologique et à encourager à prendre le train. Une annonce qui a fait monter au créneau les députés et sénateurs polynésiens qui demandent au ministre de prendre en compte le statut particulier des outre-Mer. Lesquels dépendent de ces liaisons aériennes.

La surtaxe aérienne avait suscité de nombreuses réactions défavorables de la part des élus ultra-marins. Le projet de surtaxer les billets d’avion destiné à financer le train ne concernera finalement pas les outre-mer. C’est ce qu’a affirmé le ministre des Transports Clément Beaune lors de l’université d’été du Medef.  

La députée Mereana Reid-Arbelot est montée au créneau lorsque l’information était sortie il y a quelques jours. Si aujourd’hui elle se réjouit de cette nouvelle, elle reste néanmoins rester attentive prévient-elle.  

Pour le sénateur Teva Rohfritsch, taxer l’aérien pour les populations ultra-marines afin de financer le rail est une idée totalement aberrante. "Il n'est pas question de toucher au pouvoir d'achat des Ultra-marins, des Polynésiens. Il n'est pas question qu'on ait cette double pénanlité : nous sommes déjà insulaires, éloignés. Nous comprenons les enjeux de transition énergétique, de transition écologique, nous sommes tous concernés mais ce n'est pas à nous de payer de manière lource sur ces questions qui concernent la France, l'Europe et toutes les compagnies aériennes au monde", souligne le sénateur Rohfritsch. 

Une annonce plutôt rassurante pour Michel Monvoisin, directeur général de la compagnie au Tiare, qui jusqu’alors s’inquiétait de savoir comment cette taxe allait être répartie. 

Il faudra tout de même s’armer de patience en attendant que le projet de loi de finances 2024 soit présenté à l’Assemblée nationale. Et la fin de la navette parlementaire pour confirmer si la Polynésie sera bien exonérée de cette taxe aérienne.