Ce samedi matin, le chef d'exploitation de la base de Tahiti Air Charter à l'aéroport d'Uturoa a annoncé qu'il n'y aura pas de fermeture définitive de la compagnie, suite à la perte du marché des Marquises au profit d'Air Tahiti, mais une restructuration du "schéma business" à compter du 31 octobre.
Seuls les vols charters donc à la carte continueront et seront développés, un retour aux sources car les vols réguliers n'ont été dictés que par la crise sanitaire.
C'est de là que la version hydravion avait permuté en version terrestre. D'ici quelque temps avec la vente d'un des 2 avions de Raiatea et l'arrivée de celui des Marquises (plus grand et plus beau), il se pourrait que TAC revienne, au moins pour l'un d'entre eux, à la version hydro, comme par le passé.
Du coup le jeune pilote de TAC qui n'a pas la qualification hydro pourrait profiter d'un éventuel débrayage pour la passer. "L"hydravion fait rêver tous les pilotes..vu la taille des lagons. C'est un évolution dans la carrière d'un pilote car l'hydraviation est quelque chose de différent et bien", estime Anaël Rué, pilote et commandant de bord.
Malheureusement, encore une fois, c'est Maupiti qui va souffrir de l'arrêt des vols réguliers de TAC, cette île étant déjà pénalisée par une desserte maritime trop aléatoire.
Autre île à pâtir de l'arrêt des vols réguliers de TAC, Bora Bora. En effet Air Tahiti n'arrivant pas à assurer seule le flot de vols quotidiens intra-ISLV, ses clients professionnels comme particuliers peuvent encore compter sur TAC pour prendre le relais. C'en sera fini de faire l'aller-retour à prix raisonnable dans la journée entre Raiatea et Bora Bora.
Ils pourront quand même se tourner vers la version "charter privé", mais avec un tarif plus tout le même qu'en vol régulier. En gros 4 fois plus cher, donc s'adressant à une clientèle huppée, notamment celle des hôtels des Raromatai. "Dommage", soupire déjà l'un des passagers de TAC habitué à se rendre à Maupiti.