Sur la ligne de départ de la première SSL Gold Cup depuis le 10 novembre aux Îles Canaries, Tahiti fait figure de Petit Poucet. Cela ne l'empêche pas de briller pour autant.
L'équipage, mené par Teva Plichart, le capitaine, affronte le Top 24 mondial, dans ce qui se veut être "la coupe du monde de football version voile" à bord de SSL 47 à la coque dorée, résume le comité organisateur.
Tahiti avait déjà créé la surprise en mai 2022 en arrachant sa qualification le dernier jour.
Les marins s'affrontent sur des parcours bananes, lors de matchs à quatre bateaux, au large de Las Palmas.
Ces premières phases finales se déroulent dans des conditions de vent très légères, entre 4 et 6 noeuds, et dans une mer très hachée, ce qui est "épuisant nerveusement".
Tahiti a déjà gagné la poule des 32e de finale et brille actuellement en 16e, en ayant remporté le premier match avec 5 victoires sur 5 courses.
Il leur reste une seule manche pour se qualifier pour les 8e de finale, lors d'une dernière journée, ce samedi, qui compte double. Autant dire que la pression monte. "Tout d'un coup, on est passé d'un équipage que personne ne regardait, à un équipage qu'il faut absolument battre", résume le capitaine, Teva Plichart. "C'est un statut difficile à porter à l'entrée des 8e".
Hier, l'équipage de Tahiti s'est fait peur en se classant provisoirement 4e et dernier sur les premiers passages de bouées au vent. Ils ont réussi à remonter dans des conditions particulièrement difficiles, pour terminer 2e et gardent ainsi leur première place au classement de la flotte 2.
Pour la première fois, l'équipage de Tahiti est mixte avec Heiniti Maiarii, responsable notamment du timing au départ et de l'affalée et hissée des voiles. A bord également, le tacticien Teiki Hacheche, Yann Rigal qui avait déjà participé au Tour de France à la voile sous les couleurs de Tahiti en 2007, Manutea Mahai, le "all purpose", Hervé Cunningham, régleur des voiles d'avant, Teriimana Degage alias "Géant", le wincher, Alexis Gayet, le "piano" et Tom Lamotte, benjamin de la compétition à seulement 21 ans, régleur de grand-voile.
Quelques soient les résultats de ces 16e de finale demain, Tahiti prévoit un grand poisson cru pour les 240 compétiteurs.
A la clé de cette compétition, pas de prize money. Mais les équipes sont entièrement prises en charge par l'organisation (inscription, billets d’avion, repas, nuits d’hôtel).