Chaque jour, les navires de la compagnie Aremiti transportent environ 3500 passagers entre Tahiti et Moorea. Un véritable service public qui, aujourd'hui, coûte plus cher. Les prix des billets ont ainsi augmenté de 90 cfp pour un aller simple passager, et de 300 cfp pour une voiture.
En cause : la hausse des prix des carburants depuis le 1er juillet. "+40 cfp par litre. L'impact c'est 12% de charges en plus. Conséquence, on est obligé d'augmenter nos tarifs de 7%, en essayant de ne pas répercuter 100% de la hausse", explique Samuel Matton, directeur commercial groupe Degage.
Cette hausse des prix est notifiée sur les billets imprimés par la compagnie de transport. Il est ainsi mentionné que le "tarif inclut 7% de surcharge carburant".
"La hausse des carburants est mondiale, on la subit à retardement ici, on est tous impactés par ça. On espère vivement que ça revienne à la normale", ajoute le directeur commercial.
Parmi les passagers, cette augmentation a été ressentie. Mais Francis est assez compréhensif. "Partout ça augmente, même à Carrefour, comment faire ? On est dépendants de l'extérieur en plus. Il faut prendre son mal en patience", dit ce retraité.
Herenui ne savait pas que les tarifs avaient augmenté depuis le 1er juillet. Heureusement, cette mère de famille y regarde à deux fois quand elle fait des achats : "Je ne vais pas souvent à Moorea, mais quand on a l'occasion d'y aller, j'attends toujours les promotions ! C'est important [de regarder le tarif] surtout quand on a une grande famille !"
Des offres commerciales ne suffiront certainement pas pour faire face à cette hausse des prix des carburants et attirer davantage de clients. En augmentant de 7% le tarif de ses billets, il reste au groupe Degage à supporter 5% de charges supplémentaires.
Du côté de la concurrence, la compagnie Terevau n' a pas encore répercuté la récente hausse des prix des carburants sur ses billets. Elle les avait déjà augmentés en avril dernier. Pour l'instant, elle arrive encore à absorber la hausse des carburants du 1er juillet. Jusqu'à quand ?