Un rapport qui crée de l’hypertension parmi le personnel de l’hopital d’Uturoa. Il concerne les observations de la mission de la Direction de la santé.
Le mois dernier, la direction de l'hôpital tire la sonnette d’alarme et demande de l'aide au Pays pour contrôler la qualité des soins. Une mission de 3 jours arrive de Tahiti Mais seulement le rapport publié après le séjour à Raiatea ne reflèterait pas la réalité du terrain selon le Dr Phillipe Dubois, secrétaire général du syndicat SPISLV-CSTPFO. "La majeure partie des choses présentées dans ce rapport était mensonger, il s'agit d'un rapport fallacieux qui a pour seul but de dénigrer l'hôpital d'Uturoa, son personnel et en particulier le personnel de l'encadrement, et le personnel médical", déplore le médecin.
"Sentiment d'injustice"
Ce rapport aborde plusieurs points : le management et la gestion des risques. Les différents services de l'hôpital de Raiatea n'y ont pas échappé : les urgences, la maternité, le service de médecine, bref la quasi-totalité des services.
Mais pour certains cadres de la santé, ce rapport est offensant et injuste. "On a un grand sentiment d'injustice, d'incompréhension aussi, principalement parce qu'on a l'impression de faire un travail correct au service de la population, d'être disponible", déclare le Dr Charlotte Samson, responsable de l'équipe des pédiatres. "L'hôpital de Uturoa est un vieux bâtiment donc on a des problèmes de locaux qui sont indépendants du travail qu'on fournit au quotidien et de sa qualité. Oui, on a des locaux vétustes, on manque de moyens effectivement mais la qualité du travail fourni par les agents n'est pas à remettre en cause", estime Alexandra Lee Chip Sao, cadre sage-femme.
En moins d'un an, l'hôpital d’Uturoa a déjà fait parler de lui par trois fois.
Le personnel et leurs différents représentants syndicaux réclament des excuses publiques suite à ce rapport qu'ils considèrent comme accablant et espèrent retrouver une atmosphère de travail sereine.
Contactée, la Direction de la Santé n’a pas souhaité répondre à nos questions
Le reportage de Hitimana Qui :