Fausse note au sein du Ia Ora te Nuna’a de Teva Rohfritsch créé le 7 décembre dernier : la démission à peine nommé de son vice-président, Marcel Tuihani.
L’ancien président de l’assemblée de Polynésie s’est expliqué en ces termes dans la presse : "Je n’ai pas trouvé la place qui me revient. L’organisation et la méthodologie du parti ne correspond pas à l’enjeu des territoriales".
Des dissonances au sein du Tavini Huiraatira.
Comme le Tapura, le parti souverainiste ne veut pas d’alliance. Il se réjouit, en revanche, de la division du camp autonomiste et continue de surfer sur la vague bleue des législatives. A tel point que son leader Oscar Temaru souhaite en cas de victoire, faire des territoriales, un référendum d’autodétermination. Ce qu’a réfuté le député Moetai Brotherson pour qui un acte d’autodétermination inscrit dans le processus du droit international ne serait être confondu avec une élection locale.
En clair, Oscar Temaru se trompe d’élection.
Du côté du Amuitahira’a o te nuna’a maohi privé de groupe à l’assemblée depuis mars dernier, le Vieux Lion veut rempiler à sa manière. Ca n’est pas vraiment une surprise.
Gaston Flosse empêché par une peine d’inéligibilité, a nommé Bruno Sandras, tête de liste mais "il reste le patron", dit-il. Propos repris par son candidat, ancien député, ministre et maire de Papara pendant 14ans : "Si nous remportons les élections, Gaston Flosse sera à côté de moi pour diriger le Pays".
Du côté du Tapura, des dissonances aussi suite à la défaite aux législatives avec la démission à 7 mois de territoriales du sénateur Teva Rohfritsch, de l’ancienne ministre Nicole Bouteau, et de Philip Schyle, ex-président de l’assemblée. Des démissions qui n’ont pas été une surprise mais analysées comme un handicap de la famille autonomiste face aux indépendantistes.
Quant à la conversion au Tavini de Putaia Taae "guidé, a-t-il dit, par l’esprit sain" puis son retour au bercail. C’est un non événement. La maire de Papara Sonia Punua, son épouse, est toujours au Tapura.
Au lendemain des territoriales de 2018, le parti d’Edouard Fritch comptait 38 représentants à Tarahoi. C’est 36 aujourd’hui.
Enfin, seuls deux partis ont lancé des appels à candidatures.
C’est une avancée démocratique certaine. Il faut reconnaître qu’aligner 73 noms dans 8 sections est une sacrée gageure.
Cependant - si cela devait se confirmer- il faut regretter que du côté du Tavini, le seul pouvoir discrétionnaire revient à Oscar Temaru pour choisir les nouveaux entrants et leur place dans une liste.
La Polynésie est loin aussi d’être prête à organiser des primaires comme en métropole depuis 1995 afin de se choisir, par le collège électoral des adhérents, une tête de liste consensuelle et incontestée.
Ecoutez le reportage de Marie-Christine Depaepe :