C’est un nouveau venu sur l’échiquier des croisières polynésiennes. Il bat pavillon grec et compte bien lui aussi, tirer ton épingle du jeu : le "Panorama 2" largue les amarres ce soir avec 35 passagers à bord, direction les îles Sous-le-Vent. Et il faudra désormais s’habituer à voir sa silhouette dans les eaux polynésiennes. "La Polynésie Française était dans nos plans depuis plusieurs années. C’est une destination où nous pouvons opérer à l’année. Et nous sommes à la recherche de ce type de destination où nous n’avons pas besoin de déménager. Et puis, les îles sont ce que nous faisons de mieux. Avec plus de 100 îles à l’année ici, nous allons développer plusieurs itinéraires", déclare Filippos Venetopoulos, PDG de Variety Cruises.
Le "Panorama 2" rejoint donc le petit club des bateaux de croisière dédiés aux résidents, aux côtés du "Gauguin", du "Wind Spirit" ou encore de l’"Aranui". Avec 42 000 passagers à l’année, le secteur a quasiment retrouvé sa fréquentation d’avant-covid. Les amateurs ne s’y trompent pas, visiteurs internationaux ou locaux. "Prendre le temps de faire les îles, voguer, changer que de prendre l'avion", résume Maine, future croisiériste. "Ils cherchent à visiter nos îles, nos archipels, la culture marquisienne, la relation avec les habitants...c'est ce qu'ils recherchent de plus en plus. Internationalement ce sera plus découvrir nos îles à travers justement les croisières, et puis encore une fois cette relation humaine, la culture", explique Soraya Tihoni, agent de réservation.
Mais une autre catégorie croise dans les eaux polynésiennes, ce sont les excursionnistes : ils viennent ponctuellement, ne prévoient pas de nuitée à terre et comptent des passagers par milliers…Avec 23 000 voyageurs l’année dernière, c’est 3 fois moins qu’avant le covid.
Mais pour la politique touristique du Pays, l’idéal se situe plutôt sur des navires de 600 passagers, pas plus. Seules 3 îles peuvent accueillir plus de 1 500 croisiéristes. "On veut vraiment garder des navires à taille humaine qui peuvent entrer dans les îles, dans les baies. On ne veut pas de ce phénomène d'énorme foule qui débarque sur un atoll avec plusieurs milliers de personnes", précise Jean-Marc Mocellin, directeur général de Tahiti Tourisme.
Une incitation qui passe par des avantages fiscaux, comme une taxe passager réduite ou encore pouvoir bénéficier de la défiscalisation locale, à condition que 90% du personnel de bord soit local.