20 prévenus comparaissent depuis mercredi 22 septembre, devant le tribunal correctionnel. Ils sont soupçonnés d'avoir participé à un trafic d'ice entre Bora Bora et Hawaii.
Ce jeudi 23 septembre, le procureur a fait son réquisitoire. Il a établi la durée des peines en fonction de la gravité des faits reprochés, bien sûr, mais aussi par rapport à l’attitude des prévenus pendant l’audience. Il a requis, par exemple, 9 ans de prison ferme contre le principal prévenu, soupçonné d'être à la tête du réseau ou encore un an ferme et un mandat de dépôt pour deux prévenus qui avaient un rôle minime dans le trafic mais qui pendant l’audience ont nié toute implication malgré les écoutes téléphoniques et les témoignages qui les accablaient.
Pour le ministère public, la plupart des prévenus étaient professionnellement et socialement insérés, ils n’avaient pas besoin d’argent. Mais le bénéfice dégagé dans le trafic d'ice est tel que l'accès à l’argent facile a été plus fort que la raison. Après le réquisitoire, les avocats de la défense ont débuté leurs plaidoiries. Ils ont expliqué, de leur point de vue, l’implication de leurs clients dans ce trafic et tenté de convaincre le tribunal correctionnel de baisser le quantum de la peine requise par le procureur.
S’ils sont condamnés, les biens des prévenus seront saisis. C’est-à-dire les voitures, bateaux, jet-skis et autres biens immobiliers achetés grâce à l’argent du trafic. Depuis le début de l’année sur les cinq affaires de trafic d’ice jugées en comparution immédiate, le montant des avoirs criminels s'est élevé à près de 120 millions de francs.
Le délibéré de cette affaire sera rendu, demain, vendredi 24 septembre.