Nos bacs gris, ils reçoivent 50.000 tonnes de déchets ménagers chaque année. Plus près de 5.000 tonnes de déchets pour le bac vert et ce, seulement sur Tahiti et Moorea. Jusqu'à ce jour, les communes sont en charge de leur traitement.
Un coût considérable pour chacune d’entre elles. Alors mercredi dernier, lorsque le Président Brotherson en conseil des ministres décentralisé a annoncé l’éventualité du retour de cette compétence au gouvernement, les maires n’en croyaient pas leurs oreilles.
"C'est une très bonne nouvelle pour nous car on sait très bien que les déchets aujourd'hui pèsent sur notre budget communal. Pour l'instant, nous, on est entre 20 et 30 millions de Fcfp", explique Tahuhu Maraeura, maire de Rangiroa.
"J'applaudis des deux mains. Cela va me permettre de réinvestir cet argent sur d'autres projets tout aussi urgent que le parc à matériel par exemple, qui demande à être rénové dans sa totalité." estime Damas Teuira, tavana de Mahina.
Les écoles, les caniveaux, l’éclairage public, les projets ne manquent pas. Le traitement des déchets a un coût qui s’élève à 120 millions de Fcfp pour Mahina et monte jusqu’à 436 millions de Fcfp pour Papeete. Mais si le Pays récupérait effectivement cette compétence, cela ne changerait en rien la facture des usagers.
"Cette charge n'a pas été répercutée sur l'usager. On avait déjà des difficultés à recouvrir ce qui relevait de la collecte, donc rajouter le traitement ça devenait beaucoup trop lourd pour l'usager.", précise Rémy Brillant, directeur général des services de Papeete.
La proposition du Président, saluée par les premiers magistrats, grèverait le budget du Pays qui a déjà promis la suppression de la taxe sociale. Le gouvernement devrait alors s’acquitter d’une nouvelle facture d’1,2 milliard de Fcfp juste pour les îles du Vent.