Le mariage le 5 août 2021 du vice-président du Pays de l'époque Tearii Alpha avait fait grand bruit, en Polynésie et jusqu'en Métropole. Les condamnations avaient fusé de toutes parts, le scandale avait laissé la population encore plus perplexe vis-à-vis de la classe politique dont certains éléments ne respectaient pas les restrictions sanitaires édictées par le haut-commissaire pour contenir l'épidémie.
Aujourd'hui, le procureur de la République a apporté des précisions après qu'une enquête préliminaire a été ouverte pour le "délit de mise en danger de la vie d'autrui et les infractions aux règles sanitaires" en vigueur à ce moment-là : "disposition de certaines tables accueillant des convives pas conforme aux dispositions réglementaires ; lieu de réunion ouvert malgré les mesures de prophylaxie ; animation musicale organisée au mépris du protocole sanitaire".
Chères contraventions
Les investigations ont établi que "le délit n'était pas constitué mais que plusieurs contraventions de 4e classe furent commises. MM. Tearii Alpha et Edouard Fritch ont été entendus en février et mars 2022. Il est reproché à M. Alpha 6 contraventions de 4e classe et à M. Fritch 4 contraventions de 4e classe. La co-gérante de l'établissement ayant reçu les invités : 5 contraventions de 4e classe."
Le procureur précise que "la procédure de l'amende forfaitaire applicable en Métropole (16 000 cfp soit 135 euros) n'est pas mise en oeuvre en Polynésie française, les 3 personnes poursuivies encourent une peine maximale de 750 euros (89 498 cfp) pour chaque contravention commise."
Et en l'espèce, "le cumul des peines s'applique".
L'amende de Tearii Alpha pourrait se monter au total à 536 988 cfp, celle d'Edouard Fritch à 357 992 cfp, et celle de co-gérante à 447 490 cfp si le tribunal de police reconnaît ou pas leur culpabilité pour les faits contraventionnels reprochés.
Ce sera le 7 avril prochain.