Les six nouveaux patrouilleurs outre-mer de la Marine nationale, dont l’Auguste Bénébig qui avait fait escale à Tahiti en mars dernier, ont des capacités techniques supérieures aux anciens P 400, pour une meilleure surveillance de la zone.
Ils portent le nom des héros de guerre locaux
Ils portent le nom des héros de guerre. Et c'est en hommage à un compagnon de la Libération Polynésien que le deuxième patrouilleur de la série a été baptisé Teriieroo a Teriierooiterai. Les essais à quai s'enchaînent depuis au moins un an, dans le nord de l'hexagone. Sa cérémonie de prise d’armement pour essais a eu lieu le 9 mars, date à laquelle il est officiellement devenu bâtiment de combat et a vu naître son premier équipage.
Un autre POM, baptisé "Philippe Bernardino", sera basé Polynésie. Les territoires de Nouvelle-Calédonie, de Polynésie et de la Réunion accueilleront chacun deux unités de patrouilleurs.
Il s'agit d'une nouvelle génération de navires plus efficaces pour leurs missions menées dans le Pacifique, zone hautement stratégique...
Protection de la ZEE polynésienne
Ces missions, exercées par le centre maritime commun (CMC -il regroupe le JRCC Tahiti et le centre de fusion de l’information maritime), ont d'ailleurs été présentées le 25 août dernier par le contre-amiral Geoffroy d’Andigné, commandant supérieur des Forces armées en Polynésie, et commandant des zones maritimes Polynésie à une délégation de parlementaires et de cadres du Pays. Elles s’articulent autour de trois axes fondamentaux :
- la sécurisation des activités maritimes
- la préservation de l’environnement
- la protection des ressources marines
L’accent a été mis sur la double compétence exercée par le JRCC sur la recherche et le sauvetage des navires en difficultés autant que des aéronefs en détresse que l’on ne retrouve ni dans l’hexagone, ni dans les autres territoires ultramarins. La mission d’assistance maritime et de surveillance de la navigation maritime a aussi été évoquée en rappelant l’implication du JRCC dans la surveillance des approches maritimes par les navires de commerce ainsi que les voies recommandées mises en place dans l’archipel des Tuamotu.
Le directeur du JRCC, Alex Genicot, a également fait état des missions à visée environnementales, comme la surveillance des pollutions ou tout autre évènement en lien avec la Direction de l’environnement et la Direction des ressources marines. Le directeur du JRCC est par ailleurs désigné, conjointement par le Haut-Commissaire et le Commandant des zones maritimes, comme « Référent Surveillance des Pêches ». À cet égard, il dispose de toutes les ressources du centre maritime commun (CMC) pour préparer et réaliser la surveillance et le contrôle des pêches dans la ZEE, zone économique exclusive, en haute mer pour le compte des ORGP (organismes régionaux de Gestion des Pêcheries), mais également au profit des ZEE des pays insulaires du Pacifique.
Les détails sur l’ensemble des outils et systèmes mis à profit pour surveiller la zone économique exclusive et participer ainsi à la protection de la ressource et de la filière pêche dans son ensemble ont été abordés. Outre les capteurs coopératifs (VMS et AIS), ce sont aussi les capacités satellitaires de détection (optique, radar ou radiofréquence) qui sont utilisées pour coordonner les missions de surveillance qui seront ensuite réalisées par les moyens des forces armées de Polynésie française (FAPF), qu’ils soient maritimes ou aéronautiques. Enfin, l’accent a été mis sur la coopération régionale, nécessaire pour lutter contre la pêche illicite.
Ces moyens bénéficient aussi aux autres ZEE des pays frontaliers et permettent de repousser les risques de prédation de pêche dans ces zones d’intérêt.
Teura Iriti, présidente de la commission des ressources marines, des mines et de la recherche, ainsi que son vice-président, Félix Tetua ont assisté à cette présentation, aux côtés des membres du cabinet du ministre de l’agriculture Patrick Kaiha et Karel Luciani. La direction des ressources marines était représentée par Moana Maamaatuaihutapu et Vaiana Joufoques.