Une journée culturelle et sportive pour la jeunesse de Faaa

Journée culturelle au Motu Ovini, le 24 février 2024.
Trois associations de Faaa organisaient la toute première édition de leur journée culturelle et sportive samedi 24 février au Motu Ovini. Une trentaine de jeunes a ainsi pu être initiée aux sports traditionnels et aux techniques artisanales. Une manière de lutter contre l'oisiveté chez les jeunes et peut-être d'éveiller quelques passions...

Les mains expertes des anciens guident la jeunesse de Faaa ce samedi. Les adolescents apprennent à tresser avec seulement trois feuilles de nī'au et découvrent qu’avec peu de moyen mais de la pratique, on peut créer tout ce qu’on veut…du panier au chapeau, en passant par les jouets.

« En fonction de leur âge, on essaye d’adapter nos tressages. Avec la petite, je lui ai fait un petit poisson. Et du coup c’est un peu rigolo pour eux. Il y a aussi cette part de transmission. Et voilà, en les voyant sourire, on est content, ça veut dire que ça a marché », dit Antoine Tua, bénévole et président de l’association Menava, sourire aux lèvres.

Diverses activités

Côté sport, le lancer de javelot traditionnel est à l’honneur et ces jeunes issus des quartiers de Teroma, Tavararo et Outuarea, s’initient pour la première fois. « Lui il lance très très bien (...), il faut juste qu’il se concentre, qu'on le mette sur le bon chemin et c’est bon il pique le coco. Mais oui, il y a du potentiel ici à Faaa » exprime Ganariki Raveino, bénévole de Papara originaire de Anaa.

Autre sport traditionnel, le lever de pierre. Ici les enfants de 5 à 7 ans sont coachés par le vainqueur du trophée des sports en Tuaro Maohi, Tainui Lenoir. Car le défi est de taille : faire décoller du sol une pierre de 25 kilos. « Pour le petit gabarit qu’ils ont, ils y arrivent quand même. Mais il faut être derrière eux par rapport à la position du dos, pour qu’ils ne se blessent pas », explique Tainui Lenoir.

Après le sport, le réconfort…place à la fabrication traditionnelle du monoi avec deux intervenantes de la Maison familiale et rurale de Vairao. Les enfants apprennent d'abord à décortiquer le coco. « On essaye de varier les fleurs qu’on a. Surtout les fleurs odorantes. Aujourd’hui on a pris du basilic, ça pourrait être du ylang ylang, ça pourrait être des tiare tahiti aussi, ou du tipanie » détaille Elisa Tanematea.

Pour cette première édition organisée par associations en action, l’objectif est atteint : réunir toutes les générations autour de la culture et du sport mais surtout mieux encadrer la jeunesse...

©polynesie