Fini l'esclavage pour Cocotte. Elle emménage dans sa nouvelle maison avec sa colocataire et va enfin pouvoir pondre à son rythme.
Pondre à son rythme
Une retraite bien méritée chez Camille, qui accueille ses toutes premières poules pondeuses, déposées par la jeune association Sauv' Qui Poule. “Elles ont toujours vécu en cage donc là il faudra un petit temps d’adaptation pour qu’elles refassent leur plumage et se refassent belles” explique Pierre à Camille.
“La nature est bien faite. Il y a des durées de vie mais on veut trop rentabiliser et optimiser au détriment de la nature humaine et animale. Je trouve cela très bien que vous redonniez le droit et le pouvoir à la nature”, adresse à son tour Camille aux deux garçons. Cette dernière a rapidement saisi l'opportunité pour participer à l'action de Sauv' Qui Poule, mais aussi pour bénéficier de sa propre production en oeufs et chasser les insectes nuisibles de son jardin.
Des poules toujours productives
Au bout de 18 mois environ, les poules pondeuses ne sont plus assez productives aux yeux des éleveurs. Pourtant, elles peuvent encore fabriquer assez d'œufs pour un foyer, un par jour au minimum. “Deux oeufs par jour, [puisqu'elle sont deux], pendant encore cinq ans" précise Pierre, en sachant qu'une poule pondeuse peut vivre jusqu'à dix ans.
Pierre et Teiki poursuivent les livraisons du jour. Direction Taravao, où ils rejoignent Anouchka. Sa nouvelle cocotte va venir agrandir la famille. “J’ai un mâle qui a déjà deux poulettes. Mais ils se bagarrent alors j’ai eu pitié, je voulais en prendre une pour lui ! Et ça va être une surprise pour mon fils, il est au surf là”, dit Anouchka.
Appel aux éleveurs
Les deux garçons font équipe avec Miliani, Kawehi et Oatea. Les cinq jeunes récupèrent les poules dans les élevages puis les revendent à 3 000 francs, juste assez pour rembourser l'essence des livraisons et commencer à investir dans leur poulailler. "On prend les plus en forme. On fait signer un papier comme quoi elles ne sont pas malades. On conseille toujours à nos clients de faire un petit tcheck chez le vétérinaire au cas où, on ne sait jamais : elles sortent des batteries" détaille Pierre et Teiki.
Les étudiants espèrent que les éleveurs s'ouvrent davantage au projet. En tout cas, ils comptent bien pérenniser cette activité, et offrir une seconde vie à un maximum de poules pondeuses.