"C'est avec une immense colère et une profonde tristesse que nous devons une fois de plus dénoncer des actes de vol et de vandalisme" : ce sont les mots de l'association Taatiraa Huma no Moorea-Maiao, très remontée après avoir découvert les locaux de sa permanence éducative complètement saccagés à Maatea. Cet établissement, qui est l'une des trois structure l'association, accueille 24 enfants et adolescents handicapés de 4 à 15 ans. En avril, la permanence fêtera ses 31 ans d'existence, tout comme l'association.
Le responsable des lieux est sans voix. Outre les dégradations matérielles, ces actes "frappent en plein cœur des enfants particulièrement sensibles et chez qui la moindre émotion peut engendrer un énorme stress", déplore Xavier Temauu. L'homme est encadrant éducatif depuis huit ans et responsable de la permanence depuis près de trois ans. Il n'a jamais vu ça dans la structure qu'il gère. En revanche, ce n'est pas la première fois que l'association est la cible de voleurs peu scrupuleux. Des actes "inacceptables", "lâches" et "honteux" aux yeux de l'association.
La porte a été forcée, plusieurs meubles ont été saccagés et surtout, du matériel d'apprentissage volé. "On doit encore évaluer le montant du préjudice" précise Xavier. Une fois le préjudice évalué, la plainte pourra ête déposée et l'enquête pourra suivre son cours. Les gendarmes ont d'ores et déjà fait des constatations sur place ce vendredi matin. "La justice fait ce qu'elle peut mais c'est un peu long. Il faut des corrections" estime Xavier, attristé.
Mais c'est avant tout un sentiment d'incompréhension qui envahit les membres de l'association et les encadrants : comment peut-on vandaliser une association, d'autant plus lorsqu'elle est dédiée à l'accompagnement des personnes en situation de handicap ?