Vecteurs de maladies : volaille, porc et miel dans le collimateur des agents de la biosécurité

Porc, volaille et même le miel sont interdits d'importation car potentiellement porteurs de maladies.
Attention à l’importation de produits d’origine animale ! C’est l’avertissement des autorités du Pays. Avec la reprise des vols en cette période de vacances scolaires, les agents de la biosécurité saisissent de plus en plus de produits d’alimentation qui sont interdits à l’importation. Même constat au centre de tri postal à Faa’a. Pour protéger le fenua des maladies en provenance de l’extérieur, des règles de sécurité existent avec les produits importés.

Attention à ce que vous rapportez dans vos valises au retour des vacances ! Le porc, la volaille et le miel sont les produits visés par les douaniers. Et pour cause, ils peuvent introduire des maladies animales au fenua. "Une nouvelle maladie se propage en Europe, c'est la peste porcine africaine. Pour le moment, elle a été détectée en Allemagne et en Italie. On a aussi la grippe aviaire qui sévit dans tous les pays d'Europe mais aussi qui touche les Etats-Unis. On est très vigilants avec les produits d’origine "volaille" du type foie gras, magret, saucisses et cuisses de volaille", explique Ramon TAAE, directeur de la biosécurité, "le 3ème produit, ça surprend toujours les touristes ou la population polynésienne quand ils reviennent avec du miel. Il y a le varroa, un parasite qui n’est pas présent chez nous. On est très vigilants par rapport à l’introduction du miel".
 
Voilà pourquoi l’origine de la viande doit être précisée sur l’étiquette des produits rapportés dans vos valises.

Des pièces interceptées par le service de biosécurité. Les contrevenants s'exposent à de lourdes peines.

Et c’est la même chose pour les colis postaux. 10 kilos maximum, avec la liste des marchandises, leur provenance et leur composition. 
Les agents du centre de tri assurent le contrôle à chaque étape. Ils se basent sur des indices précis, comme l’odeur, la texture, un liquide qui s’écoule d’un colis…"A ce moment là, c’est l’expérience des agents aussi qui va jouer, pour déterminer si le colis est suspect ou non. Ce colis une fois qu’il a été déterminé comme étant suspect, il est mis de côté et il est mis à disposition des autorités compétentes, à savoir les services des douanes et la biosécurité. Les services des douanes sont les autorités habilitées à ouvrir les colis. Et la biosécurité est le service qui est justement lui aussi habilité à faire appliquer la réglementation", remarque William VIVISH, chef du centre de traitement du courrier à Faa’a.  

En cas de non respect de la législation, le ou les produits sont directement incinérés. Le propriétaire encourt 6 mois de prison, et une amende de 3 570 000 cfp.

Alors en cas de doute sur l’importation d’un produit, rendez-vous sur le site internet de la biosécurité de Polynésie française. 

Ecoutez le reportage de Kaline Lienard :