Les prix s'envolent, à commencer par celui du pétrole, et encore plus depuis le début de la guerre en Ukraine. La hausse du prix des billets d'avion à l'international est donc inévitable, d'autant que le carburant représente plus du tiers du coût d'un vol long-courrier. La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) relève 8,2 % de hausse entre février 2021 et février 2022.
Chez Air Caraïbes et Air France, une augmentation des tarifs sur les vols long-courrier est déjà constatée. Le phénomène global d'inflation devrait inexorablement se répercuter sur toutes les compagnies aériennes, "dans une certaine mesure", précise Mathieu Bechonnet, directeur général délégué d'Air Tahiti Nui.
À noter qu’une taxe carbone européenne devrait entrer en vigueur progressivement à partir de 2023. Sans oublier la facture de la crise covid, car les avances consenties aux compagnies aériennes devront être remboursées à partir de 2024 ce qui passera aussi par de fortes hausses des taxes et redevances.
Par ailleurs, l’Autorité polynésienne de la concurrence (APC) a publié un avis le 25 avril, encourageant le Pays à reprendre la régulation des tarifs du fret. Le projet de convention négocié entre le gouvernement et les entreprises pétrolières est jugé "défavorable" au Pays et donc aux consommateurs par l'APC, qui met en avant des propositions permettant d’économiser un milliard cfp par an.