Si elle est historique, l'élection de trois députés indépendantistes le 18 juin dernier ne change pas vraiment la position des syndicats polynésiens. L'important, c'est de faire avancer les dossiers. Ils devraient rencontrer les députés dès que possible pour poursuivre le travail de leurs prédécesseurs.
Pour Titaua Lavie secrétaire administrative de l’Unsa-Éducation en Polynésie, c'est bel et bien une question de volonté : "ce seront nos interlocuteurs, pour parler des sujets qui intéressent la fonction publique en Polynésie." Des sujets tels que l'emploi local par exemple, au cœur de l'actualité locale, notamment le retour des originaires en Polynésie et la reconnaissance des Centres d'intérêts moraux et financiers (CIMM).
À ce sujet, l'un des dossiers porté par Nicole Sanquer depuis 2019 concerne l'INSMET, l'indemnité d'installation dans l'Hexagone pour les militaires ultramarins. Mise en place dans les années 1950, elle est enfin étendue aux engagés de Polynésie, de Calédonie et de Mayotte, en avril 2022.
"Cela nous donne de l'espoir puisqu'il y a eu une prise de conscience au niveau de l'Etat au sujet des inégalités entre les Polynésiens et les autres fonctionnaires", souligne Titaua Lavie.