Vie chère en Outre-mer : des milliers de personnes protestent dans les rues de Paris

Une manifestation contre la vie chère est organisée à Denfert-Rochereau à Paris pour protester contre la vie chère dans les Outre-mer. De nombreuses pancartes sont visibles.
Une manifestation contre la vie chère organisée par le RPRRAC a eu lieu à Paris dimanche 10 novembre. Des milliers de personnes venues des quatre coins de la France ont rejoint les rangs en solidarité avec les populations des Outre-mer qui subissent la vie chère.

"Aujourd'hui, on ne veut plus ce droit de payer plus cher que les autres" peut-on lire sur une pancarte fièrement brandie par une dame. Les territoires d'Outre-mer sont tous dans le même cas avec des prix deux fois plus élevés qu'en métropole... Au fenua par exemple, l'institut de la statistique relevait en 2022 des "prix à la consommation entre la Polynésie française et la France métropolitaine plus élevés de 31 %".

Ce dimanche à Paris, associations antillaises et kanakes ou issues de la diaspora ultramarine se sont donné rendez-vous dans les rues pour le dénoncer. Plusieurs milliers de personnes formant un long cortège marqué de la couleur rouge, symbole de la mobilisation contre la vie chère en Outre-mer.

La Martinique déjà secouée par des émeutes urbaines

Le cortège s'est tranquillement élancé la place Denfert-Rochereau sur des airs de musiques antillaises après avoir été encouragé par les moteurs hurlants d'une cinquantaine de motos, postées près de la tête de la manifestation.

En tête de défilé marchait Rodrigue Petitot, figure du mouvement contre la vie chère en Martinique, et à la tête du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro caribéens (Rpprac), déjà présent lors de la manifestation de dimanche dernier. Pour rappel, la Martinique est touchée depuis septembre par un mouvement contre la vie chère qui a dégénéré avec des émeutes urbaines et des violences, essentiellement nocturnes.

Pas de pansement sur des pansements, cette fois-ci c'est le moment où on doit tout régler (...). On n'est pas venus mendier à qui que ce soit quoi que ce soit, on est venu imposer ce qui est tout à fait normal (...). La France nous a donné un titre français, mais elle ne nous a jamais donné des conditions en tant que Français, et ça c'est vraiment malheureux.

Rodrigue Petitot, figure du mouvement contre la vie chère en Martinique

Les négociations découlant de la mobilisation ont débouché sur un accord pour faire baisser les prix d'environ 6.000 produits alimentaires n'y ont rien changé. "Il reste encore 33.000 produits sur lesquels on peut pratiquer la péréquation. (...) Le Rpprac appelait à ce que ce soit tout l'alimentaire qui soit aligné au prix de France. Qu'est-ce qu'il y a dans ces mots qui sont incompréhensibles pour les autorités françaises ?" a interpellé André Bazin, président de l'association Ultramarin Doubout.

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