La défiscalisation a permis aux entreprises polynésiennes d’obtenir des avantages fiscaux. Alors pour les patrons pas question d’y toucher. Le ministre des Outre-mer Gérald Darmanin a lancé une mission d’évaluation de ce dispositif il y a quelques mois, dont les résultats sont attendus dans les jours prochains. "Aujourd'hui ce qu'on demande c'est que cette évaluation soit objective et que si effectivement il y a des choses qui ne fonctionnent pas, il faut les supprimer. On est prêt à accepter beaucoup plus de contrôles s'ils sont nécessaires et je pense qu'ils le sont. Donc on se prête complètement à l'exercice, ce qu'on veut c'est qu'il en sorte quelque chose d'efficace et de rapide et surtout ne pas revenir sur les bons côtés de ce dispositif en particulier sur ce que cela a permis en terme de croissance économique dans le tourisme et l'industrie", insiste Frédéric Dock, président du MEDEF Polynésie.
Autre inquiétude des patrons : l’inscription au registre du commerce. Les délais d’attente pour la modification ou d’obtention d’un extrait KBIS reste interminables. "On veut que le ministre nous rassure sur les moyens qui ont été mis, les délais qu'ils se sont fixés, à quelle vitesse ils ont l'intention de le transférer au Pays sachant qu'au même moment on a les problèmes d'élections [à la CCISM]...En tout cas du côté de l'Etat, ils se sont engagés à mettre des moyens. Il faut aujourd'hui que ce soit concret", souligne Frédéric Dock.
Du concret c’est ce qu’attend aussi l’association Cousins Cousines. Après s’être opposé il y a 10 ans à la loi Taubira autorisant le mariage gay, en avril dernier Gérald Darmanin a reconnu s’être trompé. Il s’engage même à renforcer la lutte contre l’homophobie. La Polynésie dénombre 4 agressions depuis le début de l’année. C’est déjà trop. "L'interpeller c'est surtout pour qu'on parle de ces sujets, que les personnes agressées qui perdent leur travail justement parce qu'elles ont été agressées...ça suffit. Il faut intervenir", clame Karel Luciani, président de l’association Cousins Cousines.
Le ministre s’est donné 1 an pour installer un référent LGBT partout dans les services de police. Un policier ou un gendarme spécialisé chargé de conseiller ses collègues.