C’est un cri de désespoir que lancent les professionnels... Les vols de vanille sont récurrents à Tahaa, et de mieux en mieux organisés. "On peut avoir 3-4 vols de 300 kilos en trois semaines... Cela devient invivable" soupire Tiare Bonnette, vanillicultrice.
"C'est un manque de respect pour le travail que c'est. Maintenant les gens mettent leur serre devant leur porte et ne dorment pas quand c'est la récolte" poursuit-elle. Les premières gousses murissent au bout d'un an... C'est donc une année de travail qui part en fumée.
Les pertes sont énormes, souvent jusqu’à plusieurs millions de francs. Dégoûtés, certains pensent même à abandonner la culture de vanille. La valeur de cet or noir attirent de plus en plus de bandits. Le prix au kilo des gousses séchées peut facilement atteindre 60 000 cfp.
Pour dénoncer ce préjudice, les producteurs de Tahaa ont organisé une marche de protestation à Patio, à 16 heures le 30 juillet. Ils espèrent que leur cri d'alarme soit entendu et que des décisions fermes soient enfin prises.
Une lettre a été envoyée au procureur, plusieurs plaintes ont été déposées. Les organisateurs invitent la population à les rejoindre pour cette marche et à s'habiller en vert.