Des tiare tahiti aux feuillages colorés, Wendy y tient comme à la prunelle de ses yeux. Elle les multiplie dans sa nurserie en attendant de pouvoir les commercialiser. Comme des rosiers et autres plantes fleuries prêts à orner les jardins des particuliers. L’horticulture, Wendy est presque née dedans.
Une passion qui requiert beaucoup de patience. "Pour le bouturage, il faut attendre 3 à 4 semaines, pour la mise en pot c'est deux mois, ensuite je les transfère ici et il faut attendre encore 2 à 3 mois pour que le plant s'enracine bien, et ensuite direction la pépinière pour la vente", explique Wendy.
C'est à la pépinière de Punaauia qu’on la retrouve. Toujours à ses côtés, sa mère n’a pas raccroché son râteau. Si le covid leur a fait perdre 80% de leur chiffre d’affaires, toutes les deux comptent sur la foire pour se relancer. "Avant le covid, on vendait bien. Une vingtaine de pots par semaine...Aujourd'hui c'est beaucoup moins. Dans la semaine on peut avoir 1 ou 2 clients. Mais c'est comme ça", dit résignée Wendy. "On attend très longtemps. La foire agricole, c'est une fois dans l'année. Pour nous les horticultrices, ça nous fait plaisir", avoue sa mère, Liana Mahuti.
Exposer à la foire a aussi un prix. Wendy et sa mère ont loué 3 lots à 60 000 cfp qu’il faut embellir. "Le montage du chapiteau, les tapis de sol, les étagères, les supports, aujourd'hui on remplit le stand. Le but est d'apporter beaucoup de couleurs, ça attire le regard des clients", souligne Wendy.
Leur jardin éphémère prendra place à la foire jusqu'au 8 octobre.