"Les polynésiens attendent un vrai changement ", a indiqué ce mardi à Paris Edouard Fritch, lors du comité de suivi des conséquences des essais nucléaires, présidé par Marisol Touraine qui, apparemment, "les a entendu". Mais pour Moruroa E Tatou, l'enthousiasme est beaucoup plus mesuré.
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Le président Edouard Fritch a participé, mardi à Paris, au comité de suivi des conséquences des essais nucléaires, présidé par Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales. Il était accompagné de Marcel Tuihani, président de l’Assemblée de la Polynésie française, des trois députés polynésiens Maina Sage, Jean-Paul Tuaiva et Jonas Tuhuaitu, de Roland Oldham, président de Moruroa e Tatou, ainsi que de Yannick Lowgreen, président de Tamarii Moruroa.
« Cela faisait deux ans que l’on ne s’était pas vus. Les mots prononcés par Madame Marisol Touraine sont encourageants », a déclaré le président de la Polynésie française au terme de cette réunion de trois heures.
Le président de la Polynésie française a bien noté la ferme volonté de la ministre de voir beaucoup plus de Polynésiens, aujourd’hui malades du fait des essais nucléaires, être indemnisés. Leur nombre est, incontestablement, trop faible aux yeux de la ministre. En effet, seules 1% des demandes entre 2010 et 2013 ont donné lieu à indemnisation.
Lors du comité de suivi, la ministre des Affaires sociales du gouvernement Valls a parlé de transparence et manifesté une volonté de mieux informer tous ceux qui seraient susceptibles d’être reconnus victimes des essais nucléaires afin qu’ils se fassent connaître et que leur prise en compte soit facilitée.
Maintenant, on verra dans les temps à venir, et moi je pense que cet article 4 alinéa 2 (NDLR: cet article supprime la notion de risque négligeable et restreint donc le champ d'application des indemnisations), il faudra qu'on le change. Nous sommes positifs quand à la position de la ministre de la santé Marisol Touraine, favorable à changer. Mais le collège du CIVEN a maintenu cet article 4".
« Cela faisait deux ans que l’on ne s’était pas vus. Les mots prononcés par Madame Marisol Touraine sont encourageants », a déclaré le président de la Polynésie française au terme de cette réunion de trois heures.
Pour Marisol Touraine la loi Morin ne fonctionne pas bien
Marie Radovic / Thierry Ravalet
Le président de la Polynésie française a bien noté la ferme volonté de la ministre de voir beaucoup plus de Polynésiens, aujourd’hui malades du fait des essais nucléaires, être indemnisés. Leur nombre est, incontestablement, trop faible aux yeux de la ministre. En effet, seules 1% des demandes entre 2010 et 2013 ont donné lieu à indemnisation.
Une volonté politique de l’Etat
Le président Edouard Fritch s’est réjoui que Marisol Touraine ait constaté que « la loi Morin ne fonctionnait pas bien, voire, pas du tout au regard des indemnisations proposées aux vétérans, aux malades ». « Elle a souhaité que tout cela évolue », a-t-il indiqué.Lors du comité de suivi, la ministre des Affaires sociales du gouvernement Valls a parlé de transparence et manifesté une volonté de mieux informer tous ceux qui seraient susceptibles d’être reconnus victimes des essais nucléaires afin qu’ils se fassent connaître et que leur prise en compte soit facilitée.
Des déclarations ministérielles en décalage avec les associations de vétérans
Au contraire, Roland Oldham, président de l'association Moruroa E Tatou, s'est dit déçu à la sortie de la réunion: "Je leur ai dit que je venais de très loin, j'ai fait des milliers de kilomètres. Et puis, ils nous parlent de transparence, ils nous parlent d'écoute. Mais moi, j'ai pas du tout l'impression qu'on m'a écouté. Malgré tout, nous avons défendus les derniers dossiers avec beaucoup d'acharnement.Maintenant, on verra dans les temps à venir, et moi je pense que cet article 4 alinéa 2 (NDLR: cet article supprime la notion de risque négligeable et restreint donc le champ d'application des indemnisations), il faudra qu'on le change. Nous sommes positifs quand à la position de la ministre de la santé Marisol Touraine, favorable à changer. Mais le collège du CIVEN a maintenu cet article 4".