Punaauia revoit son système de collecte des déchets

La commune a décidé d’implanter davantage de points de regroupement, c’est-à-dire des endroits où la population peut déposer ses ordures. Le tri sélectif et le ramassage des poubelles restent d’actualité, mais les habitants devront faire un effort supplémentaire.
Entre 250 et 260 millions fcp... Voici ce que coûte la collecte des déchets ménagers, verts, et encombrants, à la commune de Punaauia. La ville compte aujourd'hui dix véhicules destinés au ramassage de ces ordures.
Le problème reste que ces camions poubelles tombent souvent en panne. L'une des raisons se trouve dans l'accès à certains lotissements parfois difficile : une servitude trop étroite ou une montée trop pentue. Des conditions qui usent rapidement les moteurs et provoquent des pannes, et donc des charges en plus pour la commune.
La commune a ainsi décidé d'arrêter les collectes individuelles et de privilégier des points de regroupement.

Avec ce système, la commune va donc sous-traiter les déchets verts, uniquement, avec une entreprise privée. L’un des objectifs est de transformer les déchets verts en compost. Mais l'opération a un coût. Conséquence : en 2016, la redevance va augmenter, elle passera de 21 000 à 24 000 fcp par an.

Le tavana, Ronald Tumahai, rassure néanmoins ses administrés : s’il fallait que ce soit l’usager qui prenne en charge le budget global du ramassage des ordures, il faudrait alors augmenter la redevance à environ 70 000 fcp par an.


Pour Mano-Ura Tirao, il est clair qu'aujourd'hui la redevance n'est pas suffisante pour le service actuel. Le directeur du développement urbain de Punaauia estime qu'il est indispensable que le système de collectes soit ré étudié afin d'optimiser la collecte et réduire les dépenses. Une étude actuellement en cours mais dans laquelle les points de regroupement apparaissent déjà comme une solution.


A terme, ce serait donc entre 150 et 175 points de regroupement qui seraient installés dans cette commune de 28.000 habitants. Aujourd'hui, certains sont déjà mis en place dans des zones où l'accès est difficile. C'est le cas de Taapuna, Outumaoro ou encore Te Maru Ata. Ici, le système fonctionne depuis des années. Edouard Scotti, un habitant du quartier, admet que cela est même devenu une habitude.


Si pour certains, trier ses déchets et les amener aux points de regroupement est une question d'habitude, pour d'autres le travail reste encore à faire. C'est ce que constate Heifara Buchin, responsable du tri des bacs verts et gris de la commune, l'homme est également agent du pôle geste et citoyen. En clair, il est en charge de sensibiliser la population. Parfois, l'agent s'exaspère de l'incivisme de certains citoyens.