Les deux hommes ont été jugés en comparution immédiate, devant le tribunal correctionnel. L’un pour avoir agressé un agent pénitentiaire, l'autre pour un vol. Ils sont repartis à Nuutania.
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Parce qu’il ne voulait pas revenir dans sa cellule, en décembre dernier, un jeune détenu a asséné des coups de poings au visage d’un agent pénitentiaire. Il fallu l’intervention d’au moins cinq gardiens de prison pour le calmer. « Je n’avais pas bien compris ce que l’agent m’avait dit » s’est-il défendu à la barre du tribunal correctionnel.
Cette altercation vaudra à ce jeune de 26 ans, un mois de quartier disciplinaire. S’il a des hallucinations et qu’il entend des voix, ce jour-là, il affirme qu’il n’était pas en crise. Pourtant, le psychiatre a, lui, jugé que son discernement avait été altéré pendant l’acte.
Le médecin a délivré à la victime une incapacité totale de travail de cinq jours. Pour l’avocat de l’agent pénitentiaire, « ce n’est pas juste un coup de poing », l’autorité du gardien de prison a été mise à mal devant les autres détenus qui pourraient être tentés d’en faire autant. L’avocate du prévenu a expliqué, quant à elle, que les médicaments qu’il prenait n’étaient pas adaptés à sa schizophrénie et que sa place n’était pas en prison. « Il est malade, sa place est à l’hôpital avec des soins et un suivi », a-t-elle martelé.
Le deuxième prévenu devait répondre du vol d’un décodeur au Foyer de jeunes filles, de Paofai, en janvier dernier. Ce SDF vole pour se nourrir. Pourtant, il est inscrit à la COTOREP, la Commission technique d’orientation et de reclassement professionnel, et à ce titre, il perçoit une allocation adulte handicapé. Mais selon son avocate, les 70 000 francs sont récupérés par sa sœur. Il est sous la tutelle de cette dernière depuis plusieurs années. Lui aussi entend des voix mais son discernement n’a pas été altéré, le jour du vol, selon le psychiatre. Pour son avocate, « C’est un pauvre bougre qui vit dans la rue et qui est malade ».
Les deux prévenus ont été condamnés respectivement à 4 et 3 mois de prison ferme, et à deux ans d’obligation de soins. Une fois les peines purgées, rien ne dit qu’ils poursuivront leur traitement. En tout cas, certainement pas, s’ils retournent dans la rue.
La place d’un délinquant schizophrène est-elle en prison ? La question est délicate car la justice doit sanctionner tout en tenant compte de l’état psychologique des prévenus. Le futur Pôle de santé mentale de Pirae offrira peut-être plus de solutions.
Cette altercation vaudra à ce jeune de 26 ans, un mois de quartier disciplinaire. S’il a des hallucinations et qu’il entend des voix, ce jour-là, il affirme qu’il n’était pas en crise. Pourtant, le psychiatre a, lui, jugé que son discernement avait été altéré pendant l’acte.
Le médecin a délivré à la victime une incapacité totale de travail de cinq jours. Pour l’avocat de l’agent pénitentiaire, « ce n’est pas juste un coup de poing », l’autorité du gardien de prison a été mise à mal devant les autres détenus qui pourraient être tentés d’en faire autant. L’avocate du prévenu a expliqué, quant à elle, que les médicaments qu’il prenait n’étaient pas adaptés à sa schizophrénie et que sa place n’était pas en prison. « Il est malade, sa place est à l’hôpital avec des soins et un suivi », a-t-elle martelé.
Il vole pour manger
Le deuxième prévenu devait répondre du vol d’un décodeur au Foyer de jeunes filles, de Paofai, en janvier dernier. Ce SDF vole pour se nourrir. Pourtant, il est inscrit à la COTOREP, la Commission technique d’orientation et de reclassement professionnel, et à ce titre, il perçoit une allocation adulte handicapé. Mais selon son avocate, les 70 000 francs sont récupérés par sa sœur. Il est sous la tutelle de cette dernière depuis plusieurs années. Lui aussi entend des voix mais son discernement n’a pas été altéré, le jour du vol, selon le psychiatre. Pour son avocate, « C’est un pauvre bougre qui vit dans la rue et qui est malade ».
Les deux prévenus ont été condamnés respectivement à 4 et 3 mois de prison ferme, et à deux ans d’obligation de soins. Une fois les peines purgées, rien ne dit qu’ils poursuivront leur traitement. En tout cas, certainement pas, s’ils retournent dans la rue.
La place d’un délinquant schizophrène est-elle en prison ? La question est délicate car la justice doit sanctionner tout en tenant compte de l’état psychologique des prévenus. Le futur Pôle de santé mentale de Pirae offrira peut-être plus de solutions.